La visite de la brigade du Louis XV à l’olivaie de la Pierredite

Le 9 septembre 2014, l’Olivaie de la Pierredite à Tourrettes sur Loup (06) recevait la brigade des cuisiniers et des serveurs du Louis XV, restaurant d’Alain Ducasse à Monaco. Un article dans Nice Matin relate cette matinée de promotion de l’huile d’olive obtenue sur le domaine de Pierre Poussou. L’article

Les visiteurs ont pu assister à une démonstration de récolte et à un « cours » de taille, réalisés par Jean-Pierre Trivelly, qui entretient l’oliveraie. J’ai, pour ma part, expliqué les maladies et les ravageurs de l’olivier et comment on les limite sur cette parcelle qui est menée en agriculture biologique (argile contre la mouche, cuivre contre l’oeil de paon, fertilisation organique…). Camille Avallone de l’AFIDOL a ensuite fait déguster 4 huiles aux participants, les 3 fruités (vert, mûr et noir) et l’huile du domaine qu’ils connaissent déjà tous !

Marché à la ferme : le 28 septembre au domaine de Galinenque

Bienvenue à la fermeLe dimanche 28 septembre 2014, au Domaine de Galinenque, Marché de producteurs de 9h30 à 18h.

Avec les huiles et olives du domaine, on pourra trouver miels, pains d’épice, vin, cartagène, jus de raisin, pain bio et brioches, farine bio, aoc pélardon, volailles, viande de porc et d’agneau, huîtres, moules, fruits, légumes, lentilles vertes du Puy et produits dérivés, fromages de vache, créations artisanales à base de porcelaines, laines (lama, mohair).

Animations toute la journée : balade vigneronne à 10h, atelier autour des olives et huiles d’olives du Languedoc à 11h, visite de l’oliveraie du domaine à 15h, les assiettes des producteurs, atelier porcelaine à modeler, circuit tracteur à pédales, tombola gratuite.

Domaine de Galinenque, 1290 ancienne route de Vendres  34500 Beziers  tel : 06 12 21 77 86  https://fr-fr.facebook.com/FineDeGarrigue

Comment tailler ses oliviers ? Le reportage de France 3 Toulon

Le 29 mars 2014, lors d’une démonstration de taille organisée par le Groupement des Oléiculteurs Varois aux Mayons, France 3 Toulon a fait un reportage sur cette activité d’entretien de l’olivier, qui nous occupe de février à fin avril.

Je viens de retrouver ce reportage. Vous en aurez un aperçu, avec mon intervention et mes conseils, sur le lien suivant :

http://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes/2014/04/22/comment-tailler-les-oliviers-nos-conseils-464035.html

Pour plus d’informations et de conseils, contactez-moi

Une année exceptionnelle de ……. mouches de l’olive

2014 restera en mémoire pour une exceptionnelle année de mouches de l’olive.

Comme 2011, cet été a vu l’augmentation du nombre de ce ravageur de l’olive. Les mois de juillet et août n’ont pas été trop chaud, à peine quelques jours à 33-34°C. Et les orages n’ont pas amélioré les choses : avec une hygrométrie importante tous les matins et la diminution des températures après les passages orageux, les conditions pour le développement de la mouche étaient toutes réunies. Depuis le 15 juillet, les larves peuvent se développer dans l’olive, sans aucun frein naturel.

Cela donne actuellement des piégeages qui explosent, avec plus de 60 mouches / jour, ce qui est exceptionnel. Les années « normales », le compteur atteint péniblement les 20 mouches / jour, fin septembre. Il reste encore 1 à 2 mois de présence selon les vergers…..et une protection à assurer pendant ce temps pour limiter les dégâts.

Les dégâts augmentent aussi partout : sur des vergers non traités, on est déjà à 100% de piqûres et la moitié des olives déjà foutues. Sur des vergers entretenus correctement et traités de bonne heure (grâce au suivi du piégeage), les dégâts sont maitrisés.

Les conseils pour terminer la saison correctement : alternez les produits, continuez la protection pour limiter la population de cette année mais aussi celle de l’an prochain. Secouez les arbres avant la récolte pour laisser tomber les fruits abimés et triés les lots s’il y a trop de dégâts (taux autorisé dans les moulins : 10% d’olives abimées).

Pour plus de renseignements, contactez-moi

La mouche de l’olive : comment lutter ?

Les premières captures de mouches de l’olive ont eu lieu cette semaine, sur la plupart des bassins de production (sauf ceux en altitude, plus tardifs). Quelle stratégie de lutte adopter contre ce ravageur de l’olive ?

Pour les professionnels de l’olive de table verte :

On choisira une alternance de différents produits à base de lambda-cyhalothrine (adulticide) en début de saison et entre les cueilles, et de produits curatifs (diméthoate, thiachloprid) en juillet et août – attention toutefois au délai avant récolte de ces produits. Doses sur l’étiquette des produits. Stratégie accessible aux détenteurs d’un certiphyto.

Pour les professionnels de l’olive de table noire et de l’olive à huile :

On choisira également une alternance de produits, avec un à deux traitements avec des adulticides (lambda-cyhalothrine, Syneis Appât) et un traitement bien positionné en août ou septembre selon les années avec un larvicide (diméthoate, thiachloprid). Attention également au délai avant récolte de ces produits. Doses sur l’étiquette des produits. Stratégie accessible aux détenteurs d’un certiphyto.

On évitera le dernier produit autorisé, le Phosmet, car ce produit est liposoluble.

Pour les professionnels en bio :

Quand cela est possible d’un point de vue pulvérisation, on choisira un 1er traitement avec le Syneis appât, suivi de 7 jours plus tard d’une protection avec une barrière à base d’argile ou de talc (à 30 kg/ha). On renouvelle jusqu’en octobre où, si la population de mouches est toujours importante, on réalisera 2 ou 3 Syneis appât. Doses sur l’étiquette des produits. Stratégie accessible aux détenteurs d’un certiphyto.

Pour les particuliers, une stratégie toute bio et naturelle :

Dès la 1ere mouche piégée, appliquer un mélange d’eau et de « barrière » à base d’argile ou de talc (disponibles en jardinerie, GammVert…). Mélange de 30 g de poudre pour 1l d’eau. Les olives doivent avoir une pellicule poussiéreuse blanchâtre. Renouveler dès qu’il pleut, dès qu’il y a du vent ou que le fruit grossit. Arrêter environ 3 semaines avant la récolte ou mi-octobre.

 

Pour plus d’informations, contactez-moi

La mouche de l’olive…..conseils pour la piéger

L’olive est à peine formée qu’il faut déjà penser à la protéger contre son ennemi le plus important : la mouche de l’olive. Comment une si belle petite mouche peut-elle faire autant de dégâts et donner des sueurs froides aux oléiculteurs ?

Célia Gratraud Olivarbo – La mouche de l’olive

Cette mouche qui ne mesure pas plus de 5mm de long est présente dans les oliviers du mois d’avril (pour les plus précoces) jusqu’à novembre quand il fait doux. Elle a ainsi le temps de faire 3, 4 ou 5 générations. L’asticot creuse une galerie dans l’olive en grignotant la pulpe. Il se développe en une quinzaine de jours et se transforme ensuite en une nouvelle mouche après un passage de 15 jours également dans un cocon (la pupe). C’est la nouvelle mouche qui sort de l’olive qui fait le plus de dégâts à la qualité du fruit puisqu’il va s’oxyder et moisir ou sécher après l’émergence de cette nouvelle génération.

Pour évaluer la population de mouche de l’olive, on dispose des pièges dans les oliviers et on surveille toutes les semaines l’évolution du piégeage. Le piège le plus adapté et le plus facile à mettre en oeuvre est composé d’une plaque jaune engluée et d’une capsule de phéromone spécifique de Bactrocera oleae, le petit nom de la mouche de l’olive.

A partir des relevés de piégeage, on établit une stratégie de protection des olives, soit par des produits de lutte raisonnée, ou des barrières minérales pour une lutte biologique.

Pour plus de renseignements, contactez-moi

Le conseil du moment sur oliviers : traiter contre la teigne de l’olivier

La teigne de l’olivier est un petit papillon de couleur gris-argentée, dont la larve s’attaque uniquement à l’olivier. Trois générations ont lieu tous les ans :

  • une en hiver, où la chenille vit dans et sous les feuilles; elle se nourrit du parenchyme de la feuille et forme ainsi des mines, galeries dans la feuille

    larve de teigne de l’olivier sur une feuille

  • une au printemps, où la chenille rentre dans les boutons floraux et se nourrit du pistil et des étamines en formation
  • une en été, où la chenille rentre en juillet dans le noyau pas encore dur, se nourrit de l’amandon et ressort début septembre

Les dégâts provoqués par ce ravageur sont donc sur 3 organes différents de l’olivier : les feuilles, les inflorescences et les fruits; les plus préjudiciables pour un producteur étant ceux au niveau de la fleur et du fruit.

Dégâts précoces de teigne de l’olivier sur boutons floraux

Actuellement, la génération hivernale s’est transformée en papillon après une étape de chrysalide. Les femelles pondent sur les inflorescences, et on commence à voir des dégâts sur les boutons floraux : petits trous de pénétration de la chenille avec des fils de soies dans l’inflorescence. Plus la chenille va grossir, plus les dégâts seront importants et les fleurs sècheront avant de pouvoir s’ouvrir.

Pour limiter l’action de la teigne, on peut utiliser un produit de traitement biologique à base de Bacillus thuringiensis. Appliqué dès que les boutons floraux passent du vert clair au blanc, ce traitement unique et ciblé sera efficace sur le bon stade de la teigne. Appliqué trop tôt, il pourra être lessivé par les pluies; appliqué trop tard, les dégâts seront irrécupérables. Si le traitement a été bien fait, il n’y aura ensuite plus besoin d’intervenir sur les 2 autres générations.

Dégâts de la teigne de l’olivier sur une inflorescence

Vous pouvez également favoriser l’installation d’oiseaux insectivores dans votre verger, comme poser des nichoirs à mésange, raisonner l’emploi de produits phytosanitaires, laisser l’enherbement naturel se développer entre les arbres, planter des essences végétales à proximité des oliveraies qui apportent des insectes sans danger pour l’olivier.

Un petit article écrit il y a quelques années sur la teigne de l’olivier ici

Pour plus de renseignements et de précision, contactez-moi

Le conseil du moment sur oliviers : qu’est-ce que le « coton » sur les fleurs d’olivier ?

Au printemps, sur les jeunes pousses et surtout sur les inflorescences, on observe sur les oliviers des amas de « coton » : cette substance blanche, filandreuse et poisseuse est due à la présence d’un ravageur de l’olivier.

psylle de l’olivier sur inflorescence : présence de « coton »

Le psylle de l’olivier, de son petit nom Euphyllura olivina, est un insecte hémiptère de la famille des psyllidés; c’est un insecte piqueur-suceur, qui se nourrit de la sève, très abondante au niveau des pousses des feuilles et des inflorescences.

Ce sont les larves qui produisent ce miellat cotonneux et poisseux : quand on enlève délicatement le miellat, on peut observer à la loupe, ce petit insecte de couleur beige et noir, qui se déplace peu et à 2 yeux rouges bien reconnaissables.

larve de psylle sur une feuille d’olivier – la petite tache blanche sur la feuille de gauche ! (avril 2014)

Le psylle réalise 2 à 3 générations par an, la plus visible étant celle sur les inflorescences. On peut l’observer également sur les pousses de printemps ou d’automne. L’adulte est caractéristique de cette espèce, de couleur verdâtre, avec des ailes en forme de toit sur l’abdomen.

la larve de psylle de plus près, sans son « coton »

Aucun traitement n’est à envisager contre le psylle de l’olivier : tout un cortège d’insectes viennent se nourrir des larves et diminuent ainsi les populations de ce ravageur. Il s’agit majoritairement de punaises prédatrices (autre que la punaise verte bien connue !) de la famille des anthocoridae et des miridae, d’araignées, très nombreuses dans les oliviers et d’autres insectes moins connus mais tout autant efficaces. Les fleurs de l’olivier s’ouvrent normalement et le coton « disparaît » grâce à l’action de cette faune quasi-invisible….pour favoriser ces insectes qui aident l’oléiculteur, laissez enherbé votre verger, évitez les traitements de produits toxiques, favorisez l’implantation de plantes refuges comme l’arbre de judée, le nerprun, le chêne, le tilleul, le cornouiller sanguin, le laurier-tin, le lierre (en le limitant !).

Pour plus d’informations, contactez-moi.

La taille de l’olivier

L’olivier se taille en mars et avril, pour limiter les effets du gel hivernal. Taillé plus tard, l’olivier supportera bien cette intervention mais le producteur d’olives beaucoup moins quand il verra « sa » récolte par terre; sa taille sera donc moins objective quand les fleurs ou les fruits sont sur l’arbre.

Un olivier se taille en gobelet, à partir de 3-4 charpentières insérées sur le tronc. Cette forme permet de limiter en hauteur l’arbre, d’avoir la production sur l’extérieur de la frondaison (facilement accessible pour la récolte), et d’avoir un bon ensoleillement de tous les étages. L’olivier doit ainsi avoir une forme de cylindre : les branches du haut ne doivent pas faire d’ombre sur les branches du bas. L’intérieur de l’arbre doit être dégagé de toutes les jeunes branches qui poussent (appelés à tort gourmands), mais en laissant un « chapeau » pour éviter que les faces des charpentières exposées au soleil ne brûlent : on laissera ainsi quelques branches intérieures pousser pour protéger l’olivier d’une insolation.

En hauteur, l’olivier se taille en laissant « un chef » : on gardera un rameau qui part vers l’extérieur de l’arbre pour diriger la branche vers une zone accessible pour la récolte. L’olivier doit comporter environ 3 étages de production. On élimine au fur et à mesure de la pousse des branches maitresses qui s’intercalent entre ces étages.

La fructification a lieu sur le bois de l’année dernière. On taillera donc la dernière zone de production à l’extrémité du rameau pour laisser l’unité suivante se développer : on enlève tous les rameaux situées sous la branche, on garde les branches qui montent et porteront la future récolte comme sur le schéma ci-contre.

Certaines variétés avec un port dressé comme le Cailletier, le Cayon, le Frantoio, les variétés corses, le Brun ne se taillent pas tout à fait de la même façon. Les principes restent les mêmes, mais la structure des charpentières est différente, car on augmente le nombre de charpentières qui s’insèrent de façon alternée sur le tronc. Quand ils sont âgés, ces arbres demandent aussi un équipement d’escalade en plus de la cisaille et du sécateur !

Inutile de traiter vos oliviers avec un produit à base de cuivre après la taille : l’olivier cicatrise très bien et est peu sujet à des maladies. Un traitement est conseillé uniquement si vos arbres ont la bactériose.

Pour plus de renseignements, contactez moi