Comment planter son olivier ?

La plantation des oliviers a lieu de préférence de février à avril. Plus tôt, il y a encore des risques de gel sur les jeunes plants; plus tard, en mai ou juin, la sécheresse et la chaleur pourraient sécher les arbres nouvellement implantés. On peut aussi les planter en octobre ou novembre, car les automnes sont de plus en plus doux.

Préparez le sol est indispensable dans certains sols pauvres et caillouteux où on implante généralement les oliviers. Mais sur des terrains légers, limoneux ou sableux, on peut s’en passer et laisser intacte cette couche superficielle du sol, très riche en humus, faune et flore bactérienne. Il vaut mieux se concentrer sur l’enrichissement du sol : apporter une bonne quantité plantationde compost de déchets verts ou de fumier de brebis ou de cheval l’automne précédent la plantation.

Il restera encore à faire des sillons plus profonds sur les rangs ou creuser des trous d’environ 1 m3, enterrer l’arbre bien en dessous du collet, apporter également du phosphore ou du guano et des engrais liquides pour une bonne reprise des racines.

Laissez les pousser et 2 ans plus tard, commencez à enlever les branches basses jusqu’à 80 cm du sol. L’olivier en poussant vous « montrera » les branches qu’il faut garder pour former les 3 ou 4 charpentières qui seront la base structurelle de l’arbre.

Pour une production plus rapide, il est possible de planter des arbres d’un quinzaine d’années. Le travail est le même sauf qu’il faut un professionnel pour bien arracher l’arbre à transplanter, sans trop abimer les racines et la partie végétale. Les arbres de cet âge repartent très bien si on leur apporte ce qu’il faut (engrais + eau) et ils produiront 3 ans après leur plantation (voir la page plantation).

Pour supporter la sécheresse, il faut prévoir un arrosage les 2 premières années,a la plantation copie depuis le mois d’avril jusqu’aux pluies d’automne. A raison de 50 L / semaine / arbre, les jeunes plants pourront former de nouvelles racines rapidement et résister d’eux même aux fortes chaleurs.

Préférez les variétés locales à planter, elles résisteront mieux aux conditions climatiques et aux sols de nos régions. Espacez vos oliviers d’au moins 7m, voire 8m pour certaines variétés très poussantes comme l’Olivière ou le Cailletier. Et pensez à laisser de la place au bout de la rangée pour tourner en tracteur !

Après plantation, mettez des tuteurs assez gros coté vent et attachez les arbres avec du lien flexible en tissu. Puis surveillez l’apparition de nouvelles pousses qui seront la preuve d’une reprise des oliviers.

Pour vos oliviers en pots, c’est pareil : prenez un pot très grand car les racines de l’olivier s’étalent, plantez le assez profond et apportez engrais, « pousse-racines » et eau .

Le développement de l’olivier

olivierL’olivier a un cycle de développement de 2 ans, contrairement aux autres arbres fruitiers ou à la vigne qui ont des cycles annuels. En effet, vous l’avez remarqué, l’olivier ne perd pas ses feuilles en hiver, même s’il observe un repos hivernal dès que les T° sont en dessous de 9°C pendant plusieurs jours.

Une année, l’olivier va faire des pousses et du bois; l’année suivante, il va produire des fruits sur les pousses qu’il a fait l’année précédente. En raison d’une production tous les 2 ans, on dit que l’olivier « alterne ».

L’entretien de l’olivier est donc différent des autres arbres fruitiers, puisque si vous pratiquez une taille sévère tous les ans, vous n’aurez pas beaucoup d’olives. Ainsi, on peut tailler les oliviers tous les 2 ans sans problème, encore faut-il tomber sur la bonne année. Pour cela, il faut observer l’arbre pendant 3 ans et voir quelle est l’année de forte production et tailler l’arbre au printemps suivant.

Sinon, vous pouvez aussi tailler les arbres doucement tous les ans et fertiliser correctement et vous diminuerez l’alternance !

Pendant l’hiver (janvier-février), se déroule une étape importante de la vie de l’olivier : l‘initiation florale (l’induction florale ayant lieu en juillet de l’année précédente). Les fleurs se développeront sur le bois de l’année précédente. S’il gèle fin février sur des arbres qui ont démarré leur développement, il n’y aura pas de fleurs !!!

L’entretien de l’olivier mois par mois

Comme tout arbre fruitier, l’olivier demande de l’entretien et une attention tous les ans renouvelés. Selon les maladies, les ravageurs, les étapes essentielles d’entretien,  les périodes d’intervention sont tous les ans à peu près les mêmes. Le tableau suivant vous donne mois par mois, les actions et observations à faire sur l’olivier :

janvier : préparation de la fertilisation (calculs et commande des engrais) – taille douce

février : apport d’engrais, de compost, de fumiers – traitement au cuivre contre les maladies du feuillage – taille douce – plantation

mars : taille de structure – enlèvement  des foyers de cochenilles par la taille – mise en place du piège à teigne – renouvellement du traitement contre les maladies du feuillage si nécessaire

avril : broyage herbe – début de l’irrigation si hiver sec – apport d’engrais potassique – observation et traitements des xylophages sur jeunes arbres (pyrale du jasmin, otiorrhynque…)

mai : irrigation si nécessaire – traitement contre la teigne si nécessaire

juin : irrigation – mise en place du piégeage contre la mouche de l’olive et traitements sur les olives précoces – broyage de l’herbe, ou passage de griffes ou disques, enfouissement engrais vert

juillet : irrigation – suivi de la mouche et traitements si nécessaire

août : irrigation – suivi de la mouche et traitements

septembre : irrigation si nécessaire – suivi de la mouche et traitements – apport d’engrais – traitements contre les maladies du feuillage si nécessaire

octobre : broyage d e l’herbe ou passage d’une griffe avant la récolte – traitements contre la mouche pour les variétés tardives – apport d’un engrais complet organique

novembre : récolte

décembre : fin de récolte – apport de matière organique au sol – traitement contre les maladies du feuillage

La récolte des olives débute !

La récolte des olives débute cette semaine dans les zones précoces : La Vallée des Baux de Provence, le Pays d’Aix en Provence, l’Hérault, l’Aude et la cote Varoise. Les olives sont mûres pour produire un bon fruité vert, avec des arômes de verdure.

 Cette année la maturité est en avance, mais l’amertume est intense. Le fruité est bien caractéristique des variétés françaises mais peu intense.

Une olive mature n’est pas forcément une olive noire ! Elle peut être encore verte ou tournante (avec début de coloration) et avoir toute sa capacité d’huile. En effet, début novembre, les olives ont déjà leur quantité maximale d’huile. Ce qui va changer si on ne récolte pas les olives, ce sont les arômes (qui vont évoluer vers des aromes de fruits), l’amertume (qui va diminuer), le piquant (qui diminue aussi) et la quantité d’eau dans les olives qui va diminuer.

Les olives sont triturées dans les 2 jours après récolte pour garantir un pur jus de fruits frais !

La fertilisation d’automne des oliviers

Vous avez apporté de l’engrais l’hiver et/ou le printemps dernier à vos oliviers. C’est très bien, mais ne vous contentez pas d’un seul apport. A l’automne, l’olivier porte encore ses fruits. Il va également faire quelques pousses.

En automne, l’olivier a donc besoin d’éléments minéraux et d’oligo-éléments pour constituer ses réserves et mieux démarrer au printemps suivant, surtout si vous tardez un peu à lui apporter les éléments dont il a besoin. En décembre, il y a également l’induction florale qui déterminera la floraison et donc la fructification de l’année suivante.

Un engrais complet, peu dosé en éléments principaux, contenant des oligo-élements doit être apporté avant une petite pluie, en septembre. Préférez un engrais organique ou organo-minéral qui aura une durée d’action plus longue qu’un engrais chimique pur.

!!! Attention de ne pas trop apporter d’azote sinon les arbres vont trop redémarrer et les 1ers gels peuvent être fatals !!!

Xyllela fastidiosa sur olivier

La bactérie Xyllela fastidiosa attaque les oliviers des Pouilles en Italie depuis une dizaine d’années. Elle provoque un dépérissement rapide des arbres atteints, qu’ils soient jeunes ou pluricentenaires. Comme beaucoup de bactéries végétales, elle se localise au niveau des vaisseaux conducteurs des arbres, bouchant ainsi les sources de nutrition des arbres, qui sèchent en partie ou totalement. Elle est très virulente et est transmise d’un arbre à un autre par des insectes qui piquent les rameaux pour se nourrir de la sève. Ces insectes pouvant être eux-même véhiculés par les hommes d’une région à une autre ! Lire la suite

Entretien de l’olivier mois par mois

Comme tout arbre fruitier, l’olivier demande de l’entretien et une attention tous les ans renouvelés. Selon les maladies, les ravageurs, la pousse des arbres, la production, les aléas climatiques,  les interventions peuvent être tous les ans les mêmes ou au contraire bien différentes. Le tableau suivant vous donne mois par mois, les actions et les observations essentielles à faire sur l’olivier :

janvier : préparation de la fertilisation (calculs et commande des engrais) et travail du sol

février : apport d’engrais, de compost, de fumiers – traitement au cuivre contre l’oeil de paon – début de la taille

mars : taille – observation des foyers de cochenilles ou d’autres ravageurs hivernants dans l’olivier (rameaux secs…) – traitement contre l’oeil de paon si nécessaire

avril : broyage herbe – début de l’irrigation si hiver sec – apport d’engrais potassique – observation et traitements des xylophages sur jeunes arbres (pyrale du jasmin, otiorrhynque…)

mai : irrigation si nécessaire – traitement contre la teigne si nécessaire

juin : irrigation – mise en place du piégeage contre la mouche de l’olive et traitements sur les olives précoces – broyage de l’herbe, ou passage de griffes ou disques, enfouissement engrais vert

juillet : irrigation – suivi de la mouche et traitements si nécessaire

août : irrigation – suivi de la mouche et traitements – traitement contre la cochenille si nécessaire – observation et traitement contre la pyrale du jasmin sur jeune verger

septembre : irrigation si nécessaire – suivi de la mouche et traitements – apport d’engrais – traitements contre l’oeil de paon si nécessaire – récoltes des olives de table vertes précoces

octobre : broyage d e l’herbe ou passage d’une griffe avant la récolte – traitements contre la mouche pour les variétés tardives – récolte des olives de table vertes tardives – début de récolte olives à huile précoces

novembre : récolte

décembre : fin de récolte – apport de matière organique au sol

Le développement annuel de l’olivier

olivierL’olivier a un cycle de développement de 2 ans, contrairement aux autres arbres fruitiers ou à la vigne qui ont des cycles annuels. En effet, vous l’avez remarqué, l’olivier ne perd pas ses feuilles en hiver, même s’il observe un repose hivernal dès que les T° sont en dessous de 9°C pendant plusieurs jours.

Une année, l’olivier va faire des pousses et du bois; l’année suivante, il va produire des fruits sur les pousses qu’il a fait l’année précédente. En raison d’une production tous les 2 ans, on dit que l’olivier « alterne ».

L’entretien de l’olivier est donc différent des autres arbres fruitiers, puisque si vous pratiquez une taille sévère tous les ans, vous n’aurez pas beaucoup d’olives. Ainsi, on peut tailler les oliviers tous les 2 ans sans problème, encore faut-il tomber sur la bonne année. Pour cela, il faut observer l’arbre pendant 3 ans et voir quelle est l’année de forte production et tailler l’arbre au printemps suivant.

On peut toutefois réduire cette alternance, en taillant doucement tous les ans et en fertilisant correctement l’arbre ou le verger.

Pendant l’hiver (janvier-fevrier), se déroule une étape importante de la vie de l’olivier : l‘initiation florale (l’induction florale ayant lieu en juillet). Les fleurs se développeront sur le bois de l’année précédente.

C’est une des raison pour laquelle il ne faut pas tailler les oliviers en hiver (mais aussi à cause du gel). De plus, les oliviers récoltés très tard (février-mars) vont fortement alternés car pendant l’induction florale, ils portent encore des fruits.

La teigne de l’olivier fait chuter les olives

En septembre, on peut observer des chutes d’olives non infestées par la mouche de l’olive. Ces olives sont vertes, en apparence intactes et indemnes de trous. Et pourtant elles sont tombées !

Outre une chute physiologique due à la sécheresse, l’olivier ne fait pas tomber les olives sans raison ! Observez donc bien ces olives et vous verrez qu’elles ont un petit trou au niveau du pédoncule qui lui est resté sur l’arbre !

dégatfruit_prays_rCette chute de fruits est due à la teigne de l’olivier, la dernière génération de l’année. Les larves sont rentrées dans le fruit en juillet, quand le fruit était encore petit et le noyau mou. Elles sont allées directement dans le noyau et ont mangé pendant l’été l’embryon de l’olive. En septembre, elles ressortent par le trou par lequel elles sont rentrées et vont se transformer en chrysalide au sol. Malheureusement, elles sont un peu plus grosses qu’à l’aller et le trou au niveau du pédoncule doit être agrandi. D’où la chute des olives car le pédoncule est plus fragile.

Il est trop tard pour effectuer une intervention contre ce ravageur à cette période de l’année. Il faudra estimer la quantité de fruits tombés au sol et se rappeler que les traitements n’ont lieu que sur la génération printanière qui s’attaque aux boutons floraux en avril de l’année prochaine !

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Le sol : élément vital pour l’olivier

Comme toute plante, l’olivier est dépendasolnt du sol dans lequel il pousse. Ce sol lui sert de support et d’ancrage, mais également de source de nourriture et d’eau. Le sol est indispensable à tout arbre. C’est banal mais c’est souvent oublié !

Un sol idéal pour l’olivier est un sol calcaire, de pH > 8, filtrant donc caillouteux ou sableux, exposé de préférence au sud, peu gélif, un peu profond. L’olivier peut cependant pousser sur des sols acides ou très argileux et riches mais il faudra prendre des mesures pour limiter l’effet de ces sols.

Le sol nourrit l’arbre : il contient tous les éléments dont une plante a besoin. Outre les 3 éléments principaux azote (N), phosphore (P) et potasse (K), il apporte des éléments en moins grande quantité mais aussi indispensables à l’arbre : magnesium (Mg), fer (Fe), zinc (Zn), manganèse (Mn), bore (B)…. Un sol que l’on ne nourrit s’appauvrit (puisque les plantes puisent dans le sol) et ne pourra à moyen terme plus jouer son rôle nourricier. Il faut donc tous les ans lui apporter ce dont les oliviers ont besoin (éléments, eau) mais aussi de la matière organique pour que les micro-organismes puissent jouer leur rôle de décomposeur, dépollueur, transformateur… eh oui ! tout ça !!!

Olivarbo - Apport de grignons d'olivesLe sol abreuve l’arbre : les plantes ont besoin d’eau pour vivre et c’est encore le sol qui leur apporte cet élément essentiel. Le sol doit être un peu argileux pour garder une réserve d’eau pour les plantes, mais pas trop car l’olivier n’aime pas que ses racines soient noyées ! Le sol calcaire abrite souvent des cavités imperméables ou des passages de nappes phréatiques dans lesquelles l’olivier peut puiser ce dont il a besoin. Mais attention : les racines les plus profondes vont jusqu’à environ 1m, donc des nappes profondes ne profitent pas à l’olivier. Il faudra l’aider un peu à certains moment de développement.

Et bien plus encore : le sol abrite des insectes qui peuvent être utiles aux arbres. Sans reparler des décomposeurs…, le sol permet à une flore variée et adaptée de se développer et ces plantes vont abriter et attirer une multitude d’insectes, d’oiseaux, d’animaux qui vont aider l’oléiculteur à limiter ses traitements et interventions dans le verger. Il faut laisser l’herbe se développer sous les oliviers pour permettre à cette flore de se développer et à agir sur d’autres secteurs comme la lutte contre l’érosion, la dégradation des produits phytosanitaires, le décompactage des sols….