Cette année, la population de mouches de l’olive est très importante : les conditions climatiques de l’été, doux et orageux, ont fortement favorisé ce ravageur. L’absence de traitements insecticides chez les particuliers et les bio n’a pas fait diminué la population. De plus, l’automne chaud et doux jusqu’à fin novembre a permis à une nouvelle génération de se développer. C’est une année de pression encore jamais vue, avec la perte des 2/3 de la production française, à 100% dans les vergers non traités.
Que faire de cette mouche, qui reviendra en force dès le mois de juin prochain ?
On peut d’abord espérer qu’il fasse froid cet hiver. Si c’est le cas, si les T° descendent en dessous de 0°C, les pupes vont geler – la pupe, c’est la chrysalide de la mouche (photo ci-contre, tous les petits cocons beiges-dorés sont des pupes) -. Pour les vergers non enherbés, un petit coup de griffon en janvier, avant les grands froids, fait « remonter » les pupes en surface et elles seront plus accessibles au gel. Pour les vergers enherbés, pas de panique : les pupes sont déjà en surface, car les larves n’ont pas pu aller bien profond à cause de l’herbe.
Ensuite, ne travaillez pas trop le sol, une fois / an, c’est suffisant, pour permettre à toutes sortes d’insectes du sol de s’installer et de se nourrir des pupes de mouches : staphylins, carabes, pince-oreilles, araignées…. Les oiseaux insectivores sont aussi de grands consommateurs de pupes. Les bactéries et les champignons du sol vont aussi en éliminer quelques unes.
Il n’y a pas de produits autorisés à mettre au sol en hiver ou au printemps pour limiter la mouche de l’olive : la pupe est un cocon très résistant, et si un produit pouvait l’atteindre, il atteindrait aussi toutes les autres espèces d’insectes qui vivent dans le sol et nous aident gracieusement : carabes, staphylins, détritivores (utiles pour la dégradation de la matière organique et donc le fertilisation des sols), vers de terre…….et bien d’autres !
La meilleure solution pour limiter les attaques de mouches de l’olive l’été prochain, c’est d’être vigilant dès le mois de juin et de bien surveiller cette mouche pendant toute sa période de présence sur les olives et d’intervenir au bon moment avec les produits qui sont disponibles.
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