La fertilisation de l’olivier

Comme tout arbre fruitier, l’olivier a besoin d’éléments essentiels et d’oligo-éléments pour vivre et surtout fructifier. Ces nutriments, il va les trouver dans le sol. Tant que le sol est bien pourvu, l’olivier va pousser, croitre et fructifier. A partir du moment où le sol s’appauvrit, l’olivier va moins pousser et fructifier une année sur 2 ou sur 3, voire plus. A nous de lui apporter ce dont il a besoin : Lire la suite

Les traitements au cuivre de l’olivier

Les traitements contre l’oeil de paon doivent être renouvelés souvent, dès que les pluies ont lessivé le produit. Mais attention : la dose de cuivre est limitée. Alors pour vous aider, un article qui date un peu mais est toujours d’actualité : des essais de réduction de doses de cuivre, pour évaluer l’efficacité de certains dosages sur la maladie de l’oeil de paon tout en restant dans la légalité.

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La maladie de l’oeil de paon sur l’olivier

La maladie de l’oeil de paon est la principale maladie de l’olivier. Elle provoque une défoliation importante des arbres et perturbe la pousse ainsi que la fructification pendant les 2 années qui suivent l’attaque. Elle n’est donc pas à négliger !

IMG_0544_crbLa maladie est provoquée par un champignon aérien, nommé Fusicladium oleaginum. Il pénètre dans la feuille de l’olivier, par la face supérieure. Après un temps variable d’incubation, allant de 15 jours à quelques mois selon les conditions climatiques, il produit des conidies, qui sont les supports des spores du champignon. Ces conidies se développent de façon circulaire autour du point de pénétration du champignon dans la feuille. Cela fait des taches rondes à la face supérieure des feuilles de l’olivier, ressemblant à un oeil de paon. Ces taches vont du gris, au rouge, en passant pas le noir, le rouge ou le jaune !

Une forte attaque, dépassant les 20% de feuilles contaminées, entraine une chute oeil de paonprématurée des feuilles et un retard de croissance. L’année suivante, les arbres vont repartir à faire des feuilles plutôt que des fruits. En laissant l’oeil de paon s’installer, vous perdez 2 années de production !

Les solutions :

  • tailler les arbres tous les ans, de façon légère, pour permettre un bon passage de l’air
  • surveiller les variétés sensibles (Lucques, Aglandau, Tanche, Salonenque)
  • intervenir avec un produit à base de cuivre, très tôt en saison, dès le mois de février. Ce traitement est indispensable et doit être réalisé avant une pluie, dès que les T° sont supérieures à 8°C. Avec le cuivre, on empêche la germination des nouvelles spores qui se sont dispersées pendant la pluie. D’où l’intérêt de traiter avant la pluie (il y a un produit curatif mais limité aux professionnels).
  • renouveler au printemps et en automne, tant que les T° ne sont pas au dessus de 22°C et en dessous de 8°C. Attention aux doses limites de cuivre autorisées.
  • avoir une bonne pulvérisation, fine, en brouillard, à hauteur de 2 à 3 l/arbre, cela garantit 50% de l’efficacité du produit

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Préparez la fertilisation

En janvier, les oliviers sont en repos, plus ou moins important selon les conditions climatiques. Cette année, les températures sont douces, l’olivier est toujours actif, même si extérieurement, rien de se développe. Il faut commencer à prévoir et à préparer son réveil.

Dès le mois de janvier, vous pouvez épandre du fumier (brebis, chèvre, cheval, volailles) ou du compost végétal, ou les 2 mélangés. La dose annuelle est de 10 tonnes / ha ou 40 kg/arbre. L’épandage se fait entre les arbres, à environ 1.5 m du tronc. L’épaisseur ne doit pas être supérieure à 20 cm, sinon cela ne sert à rien. Le mieux est de mélanger le compost / fumier avec la terre, par le passage superficiel d’un motoculteur pu d’une griffe.

Olivarbo - Apport de grignons d'olivesLe fumier ne doit pas être trop « pailleux », sinon il n’apporte pas d’éléments nutritifs aux arbres et la paille provoque une « faim d’azote », c’est à dire que les bactéries du sol vont utiliser beaucoup d’azote pour « digérer » cette paille et il va manquer à l’olivier, qui aura faim d’azote ! Le fumier doit aussi être composté pendant au moins 4 mois, pour éviter de « bruler » les racines.

Le compost doit aussi avoir plus de 4 mois de compostage. Vous pouvez le réaliser vous même, en broyant les déchets verts de votre propriété, mais en évitant le pin et résineux. Vous pouvez aussi vous fournir sur des plates-formes de déchetterie, en étant sûr de la composition du compost et en prenant la taille la plus petite de broyat. Vous pouvez le mélanger au fumier ou au grignon d’olives, ou à toute autre source de matière végétale ou animale.

Pour les vergers qui recueillent les rejets des moulins à huile (grignons, margines), n’oubliez pas de changer tous les ans la zone d’épandage, en changeant de vergers ou de rangées. Les épandages peuvent « revenir » tous les 5 ans au même endroit.

Il faudra compléter cet apport de matières organiques avec une fertilisation plus rapide, à base d’engrais (organique ou chimique), à partir de mars, et plusieurs fois dans l’année.

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La mouche de l’olive toujours d’actualité !

mouche de l'olive

mouche de l’olive

Il faut se méfier de la mouche qui dort !!!! Les fortes chaleurs de l’été l’ont certes un peu atténuée, mais la mouche de l’olive reprend son activité avec la baisse des températures. Depuis fin août, le piégeage augmente et les dégâts sont apparus, d’abord sous forme de piqûres, actuellement sous forme de trous de sortie des adultes. La saison n’est pas finie, il reste encore fin septembre, octobre et début novembre pour voir augmenter la dégradation des olives. Les dégâts sont moins importants qu’en 2014, mais la bataille n’est pas encore gagnée; si on la laisse faire, elle peut encore nous détruire un bon tiers de la récolte !

Que faire actuellement ? Pour les particuliers et les bios, le plus efficace, c’est l’argile…..à bien pulvériser sur toutes les olives, car cette pellicule blanche gêne la femelle pour pondre. A renouveler dès qu’il a plu ! Pour les producteurs raisonnés, en fonction de la date de récolte, 2 larvicides peuvent être utilisés. Les produits sont efficaces une quinzaine de jours et ne sont pas lessivables.

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Piégeage de la mouche de l’olive

Quel piège ?

Pour observer et surveiller la mouche de l’olive, deux types de pièges sont utilisés et efficaces : le « bon vieux gobe-mouches » (ou piège à guêpes) et le piège sexuel.

piège à mouche de l'olive modèle "gobe-mouche"

piège à mouche de l’olive modèle « gobe-mouche »

Le gobe-mouche en verre est maintenant un objet de décoration; il se décline maintenant en plastique pour plus de résistance aux chocs dans l’olivier sous l’effet d’un mistral ou d’une tramontane et en plusieurs couleurs (transparent, jaune, vert). La technique est cependant la même : attirer les mouches grâce à une solution alimentaire, qui pénètreront dans le piège par un entonnoir situé en bas du piège. Cette technique est simple, peu couteuse car le piège est réutilisable pendant quelques années, et la solution alimentaire est facile à préparer (5% de phosphate d’ammoniac dans de l’eau) et économique. Il vous faudra par contre trier les mouches pour reconnaître celle qui nous interesse !

Le piège sexuel est composé d’une plaque jaune engluée des 2 cotés et d’une capsule

piège à mouche de l'olive modèle piège sexuel

piège à mouche de l’olive modèle piège sexuel

contenant des phéromones femelles de Bactrocera oleae (le petit nom latin de notre mouche !) : les mâles viendront se faire leurrer, mais on capture aussi des femelles attirées par la couleur jaune. Ce piège est à usage unique, à remplacer tous les mois : il est plus coûteux que le gobe-mouche mais il est plus sélectif aussi dans les prises de mouches. Vous le trouverez en jardinerie ou chez un distributeur de materiel pour les grandes quantités. Vous pouvez aussi vous fabriquer les plaques jaunes sur un support pvc ou bois, à teinter de la bonne couleur et à engluer avec une bombe que l’on trouve en jardinerie.

Quand et où poser le piège ?

Le piège de surveillance se pose dès le mois de juin. On choisit un arbre qui attire bien les mouches, soit parce que vous avez observé qu’il est toujours atteint, soit un arbre avec de gros fruits, murissant plus tôt que les autres, ou à coté d’une piscine. On le met dans l’arbre, sur une branche assez grosse, sur la face sud de l’arbre. On en met en général 1 à 2 par hectare pour les grands vergers, 1 par verger pour les plus petites surfaces.

Quand relever le piège ?

mouche de l'olive

mouche de l’olive

Le(s) piège(s) se relève(nt) plusieurs fois par semaine (au moins 2 fois) : on compte les mouches présentes dans le piège et on les enlève. On débute ce comptage en juin et on le termine à la récolte. On obtient régulièrement et quasiment au jour le jour la population de mouches présente dans le verger, année après année, pour pouvoir mieux positionner les interventions à effectuer contre ce ravageur.

Un piège pour lutter contre la mouche de l’olive ?

Peu de pièges sont efficaces pour lutter contre la mouche de l’olive. On doit souvent les associer à une autre technique ou être dans des conditions particulières :

  • le piège « à la bouteille » : même principe que le gobe-mouche mais dans une bouteille où on a effectué des trous de 7 mm de diamètre en haut de la bouteille et que l’on remplit aux 3/4 d’une solution ammoniaquée à 5%. Seul, il n’est pas efficace, il faut le coupler à une protection avec de l’argile ou des insecticides.
  • les dispositifs du commerce, sous forme de plaque, sachet, tube….contenant attractifs alimentaires, sexuels, insecticides…Cette technique ne fonctionne que dans le cas de vergers très isolés, à plusieurs km de tout olivier sauvage ou en production.

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La mouche de l’olive : elle est déjà là !

piège à mouches  - D. Guillermin pour OlivarboLes premières captures de mouches de l’olive ont eu lieu dans toutes les zones de production début avril. Les mouches, enfermées tout l’hiver dans leur cocon (appelé pupe) dans le sol, émergent en avril et mai. On les trouve principalement sur les variétés attractives type Lucques, Ascolana. Pour le moment, elles ne font pas de dégâts sur les olives et les oliviers…..mais elles attendent que les fruits soient assez développés pour foncer dessus….en juin !

N’attendez pas.

Si vous avez peu d’arbres, faites des pièges-bouteilles : dans une bouteille d’eau, faites env. 5 trous de 6-7 mm de diamètre en haut de la bouteille et remplissez au 3/4 d’un mélange eau+phosphate d’ammoniaque (engrais) à 5% ou eau+sardine fraiche (mais pas vivante !). Mettre 1 à 2 bouteilles / arbre.

Si vous avez plus d’arbres, posez des pièges à phéromones, composés de plaques jaunes engluées des deux côtés et d’une capsule de phéromone spécifique à la mouche de l’olive (Koppert, Biosystème, Solabiol…). Mettre 5 à 6 pièges / ha.

Bon piégeage !

La taille des oliviers

L’olivier est un arbre fruitier qui se taille tous les ans. Dès 3-4 ans, on commence à le former, en gardant un tronc droit et en sélectionnant les branches qui deviendront les charpentières. Comme tout arbre fruitier en production traditionnelle, l’olivier a une forme en gobelet, avec au départ du tronc 4 ou 5 charpentières.

Pour une taille de production, il faut retenir les grands principes suivants :

  • dégager l’intérieur de l’arbre des pousses droites et/ou orientées vers l’interieur de l’arbre
  • laisser un « chapeau » de quelques branches en haut qui reviennent vers l’intérieur de l’arbre et protègent les charpentières d’un coup de soleil (ça arrive très souvent !)
  • rabattre la hauteur de l’arbre à la hauteur maximale de vos outils de récolte – tailler au niveau du départ d’une ramification qui va vers l’extérieur de l’arbre
  • former un cylindre de branches : aucune branche haute ne doit surplomber les branches basses sinon celles-ci vont sécher – le soleil doit pouvoir atteindre toutes les branches en production
  • garder les branches basses : n’enlevez pas les branches basses, c’est une zone de production facile à atteindre
  • quand une zone est trop concentrée en branches, enlevez la branche intermédiaire – vous verrez alors la zone s’alléger en feuillage
  • ne taillez pas trop sévèrement (pas comme sur la photo, qui est un exemple de structure de l’arbre, mais est une taille trop sévère), sinon l’olivier va faire beaucoup de bois et peu d’olives

Commencez par le bas de l’arbre, en enlevant les rejets du pied et les branches qui touchent le sol; puis entrez dans l’arbre pour enlever les branches à l’interieur de l’arbre qui ne servent à rien (inaccessibles pour la récolte); rabattre les branches hautes, puis tournez autour de l’arbre pour former le cylindre et alléger en branches.

La taille se pratique en mars et avril sous nos latitudes.

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La fertilisation des oliviers

Même si vos oliviers ont peu produits en 2014 pour des problèmes de mouches, de floraison, de coulure, d’alternance…..il faut les fertiliser cette année et tous les ans. Que diriez-vous si l’on vous coupait les vivres ? Vous entreriez en dormance ! Ils font comme nous : sans fertilisation, un olivier va peu produire, fortement alterner, garder certains fruits et faire tomber les autres.

LE SOL EST LA BASE D’UNE PRODUCTION D’OLIVES

N’oubliez pas que le sol est le point d’ancrage de l’olivier au sol mais aussi et surtout sa source de nutrition : il doit trouver TOUS les éléments nécessaires à sa vie.

Commencez par de la matière organique, sous différentes formes : compost de déchets verts, marc de raisin, grignons d’olives, fumier de volailles, ovins, volailles….soit seul ou associé. Vous pouvez en trouver aussi en sac, sous forme de granulés (vérifiez que le C/N > 10). Comptez au moins 10 t/ha tous les ans ou 30 t/ha tous les 3 ans (environ 40 kg/arbre). Étalez autour des arbres et si vous le pouvez, travaillez un peu le sol.

Ensuite, apportez aux oliviers les éléments nécessaires à son bon fonctionnement : de l’azote N (80 kg/ha), du phosphore (40 kg/ha), de la potasse K (90 kg/ha), du magnésium (25 kg/ha), des oligo-éléments (Bore, Zinc, Manganèse). Que vous soyez en engrais minéraux ou organiques, vous ne trouverez jamais un engrais qui contient 100% des éléments à ce dosage…il va donc falloir calculer ! Un engrais dosé 6-3-6 apporte 6% d’azote, 3% de phosphore et 6% de potasse; pour atteindre la dose nécessaire à l’olivier, il faudra apporter au moins 1.3 t/ha (=> 78 kg/ha N, 39 kg/ha de P, 78 kg/ha de K). On pourra compléter avec d’autres engrais pour atteindre ou approcher notre objectif.

Bien sur, si votre sol ou vos feuilles (faire des analyses !) sont trop ou pas assez pourvus en un élément, il faudra réduire ou augmenter la dose. Les oligo-éléments s’apportent avec la matière organique, les engrais organiques, mais il est possible d’effectuer des pulvérisations foliaires avec des produits riches en ces éléments : avant fleur, après fleur et après nouaison. Mais attention, ces produits ne font pas des miracles surtout si la fertilisation au sol n’est pas optimale.

Nourrissez vos oliviers, il vous le rendront !

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