La mouche de l’olive : comment lutter ?

La mouche de l’olive est déjà bien présente dans les vergers. Il existe plusieurs produits et techniques pour limiter son action, pas tous accessibles aux particuliers.

Olivarbo - La mouche de l'oliveTout d’abord à savoir : la femelle de mouche de l’olive s’arrête de pondre quand les températures dépassent 35°C dans la journée et en soirée quand elles dépassent 28°C – il faut plusieurs jours de ces T° pour avoir un effet sur la population et l’action de la mouche. Au contraire, quand les T° sont comprises entre 20 et 30°C, les conditions sont idéales pour elle et ses petites larves !

Si votre piégeage commence à capter quelques mouches et que les T° sont idéales pour la mouche, il faut intervenir pour limiter cette première génération de juillet. Pour les professionnels raisonnés, intervenez avec un adulticide autorisé. Pour les professionnels en bio, traitez avec l’insecticide biologique autorisé et 5 jours après (pas plus !) couvrez avec de l’argile à forte dose. Si vous n’avez pas la possibilité de traiter avec l’insecticide bio, passez tout de suite l’argile. Pour les particuliers, peu de solutions : passez l’insecticide autorisé et si possible, couvrez 8 jours après avec l’argile. Vous pouvez compléter cette action avec des pièges bouteilles (mais attention à une utilisation seule de ces bouteilles).

Le renouvellement de ces traitements se fait selon : le grossissement des olives, les piégeages, la météo, les produits disponibles et les autorisations de les renouveler ou pas, la date de récolte (quand on arrive en fin de saison)….

Si les T° sont trop chaudes, n’intervenez pas mais restez très vigilants car la moindre petite baisse de T° (1 ou 2°C peuvent suffire) est fatale !

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Irrigation de l’olivier : nécessité ?

Nous avons déjà vu dans un article précédent la nécessité d’arroser les oliviers au printemps. Il nous parait plus logique de les arroser en plein été quand les T° sont chaudes et que l’arbre parait souffrir de sécheresse.

L’olivier a en effet besoin d’eau en été, quand une sécheresse s’installe. Mais contrairement aux idées reçues, comme au printemps, il peut s’en passer et ne mourra pas de sécheresse (attention toutefois aux jeunes arbres plantés depuis moins de 5 ans). L’olivier a une capacité à résister à la sécheresse qui lui permet de vivre dans des déserts.

Toutefois, si vous souhaitez une production d’olives et d’huile, il faut éviter que les olives se dessèchent et l’arbre aussi. Donc une irrigation régulière pendant toute la période chaude permettra de maintenir une production correcte de vos arbres. Il faut compter 100 l/ sem / arbre pour éviter un repos estival de l’arbre préjudiciable à la récolte. Il est préférable de faire des apports réguliers, hebdomadaires, plutôt qu’une grande quantité une fois par mois.

Même s’il y a de grosses pluies en septembre ou octobre qui vont réhydrater et « regonfler » les olives, celles-ci vont mettre du temps à reprendre une activité et à produire de l’huile. Il faudra attendre plus d’un mois pour voir une quantité d’huile suffisante dans l’olive, donc une récolte qui peut être tardive avec une perte d’arômes à la clé.

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La mouche de l’olive : comment s’y préparer ?

On est en juin, il est temps de s’inquiéter de la mouche de l’olive. Elle est

mouche de l'olive

mouche de l’olive

déjà présente dans les vergers depuis le mois d’avril et n’attend qu’une chose : pondre ses oeufs !

Un petit rappel pour démarrer : la mouche de l’olive fait des dégâts uniquement sur les olives où elle pond ses oeufs entre 20 et 30°C. Ces oeufs vont devenir des larves puis une pupe (cocon de transformation en adulte) puis une mouche qui va sortir de l’olive. Ces étapes durent 1 mois quand les T° sont favorables, 2 mois en octobre et novembre. La mouche passe généralement l’hiver sous forme de pupe au sol et émerge au printemps.

Pour limiter ces sorties précoces de mouches, vous pouvez disposer des pièges en avril et mai sur vos oliviers (piège-bouteille, panneau jaune englué). A partir du mois de juin, on surveille la population également avec un piège mais uniquement les panneaux englués jaune pour plus de facilités. Un par verger suffit. En comptant les mouches régulièrement toutes les semaines ou tous les jours, on évalue le niveau de la population qui fera les premiers dégâts en juillet. On trouve ces panneaux chez tous les distributeurs de produits agricoles.

La mouche de l’olive mesure 4 à 5mm de long et de large; elle a une couleur dominante orange, sur la tête, les pattes et l’abdomen. Le thorax est gris avec des bandes noires. Les ailes sont transparentes avec un point noir minuscule à sa pointe.

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Engrais foliaires sur olivier

Les engrais foliaires sont, comme leur nom l’indique, des engrais que l’on va appliquer sur le feuillage des plantes pour améliorer l’état nutritionnel. Cette application permet une assimilation plus rapide des nutriments par l’arbre.

Pour l’olivier, on va apporter en foliaire surtout les oligo-éléments, type bore, manganèse, zinc…On peut également trouver des engrais avec de la potasse ou de l’azote, mais les effets sont peu identifiables sur l’olivier. Beaucoup de spécialités existent, choisissez celles qui correspondent aux carences de vos arbres ou de vos sols.

La période la plus propice pour appliquer des engrais foliaires sur l’olivier c’est en « encadrement de la floraison », soit au stade boutons blancs, fin floraison et nouaison (tout petit fruit). Les produits sont souvent riche en bore car cet oligoélément est indispensable à la floraison et à la fructification.

Attention toutefois : ces engrais foliaires appliqués sur oliviers ne seront efficaces que si le sol a été bien fertilisé en hiver car les engrais foliaires jouent plus comme des accélérateurs de nutrition que comme une nutrition directe.

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La teigne de l’olivier : comment l’identifier et limiter son action

La teigne de l’olivier est un lépidoptère, un papillon, qui s’attaque à l’olivier à différents moments de son développement. Il est moins important que la mouche, mais peut faire certaines années de gros dégâts.

Comme tout papillon, la teigne passe par un stade juvénile sous forme de chenille, et c’est cette forme qui fait tous les dégâts. Il y a 3 générations de teigne / an : une en hiver ou la chenille grignote les feuilles, une au printemps sur boutons floraux et une en été dans le fruit. Certaines variétés sont plus sensibles, comme l’Aglandau mais toutes les variétés sont susceptibles d’être atteintes.

larve de teigne de l'olivier sur une feuille

larve de teigne de l’olivier sur une feuille

En hiver, on observe sur les feuilles des galeries, pas toujours de forme définie, qui sont le résultat de l’activité des chenilles entre les deux épidermes de la feuille. En observant la quantité de feuilles atteintes en mars ou avril, on pourra estimer si la population est importante et pourra causer des dégâts sur les fleurs et les fruits.

Sur les boutons floraux, l’observation est moins évidente de par la taille des boutons eux-mêmes. Les petites chenilles pénètrent dans les boutons, mangent le pistil et les étamines de la fleur. Quand on commence à voir des fils de soies sur les fleurs, ressemblant à une toile d’araignée sale, c’est que la larve est déjà assez grosse et moins sensible aux produits de traitements. Ce stade de la larve correspond au stade « boutons blancs » de l’olivier, c’est-à-dire quand les boutons floraux de l’olivier commencent à blanchir, stade très éphémère, qui dure tout au plus 1 semaine. Le traitement se fait quand on a plus de 10% de feuilles minées en hiver. Il existe un produit biologique chez les distributeurs, efficace s’il est positionné juste avant le stade « boutons blancs » des fleurs et par un temps sans vent. Il faut renouveler le traitement une semaine après le premier et bien mouiller le feuillage. Les particuliers ont accès à ces produits.

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Comment tailler son olivier ?

P1010277A partir du mois de mars, on peut tailler son ou ses oliviers. Les gels d’hiver sont passés. On peut tailler jusqu’en avril ou même mai, l’olivier supportera très bien. Il faut tailler tous les ans ou tous les 2 ans au maximum.

Le principe est assez simple : dégager l’interieur mais en laissant quand même quelques pousses pour une restructuration future et un « chapeau » en haut pour limiter les brûlures sur charpentières, former un cylindre à l’extérieur pour que les branches hautes ne fassent pas d’ombre sur les branches du bas. Rabattre à la hauteur de récolte.

En pratique, c’est plus compliqué !!! N’hésitez pas sur les vieux arbres à enlever des charpentières s’il y a trop de gros bois par rapport au feuillage : cela fera des « trous » mais qui se combleront avec du petit bois porteur de fruits.

calendrier annuel d’entretien de l’olivier

Comme tout arbre fruitier, l’olivier demande de l’entretien et une attention tous les ans renouvelés. Selon les maladies, les ravageurs, les étapes essentielles d’entretien,  les périodes d’intervention sont tous les ans à peu près les mêmes. Le tableau suivant vous donne mois par mois, les actions et observations à faire sur l’olivier :

janvier : préparation de la fertilisation (calculs et commande des engrais)

février : apport d’engrais, de compost, de fumiers – traitement au cuivre contre l’oeil de paon

mars : taille – observation des foyers de cochenilles ou d’autres ravageurs hivernants dans l’olivier – traitement contre l’oeil de paon si nécessaire

avril : broyage herbe – début de l’irrigation si hiver sec – apport d’engrais potassique – traitement contre l’oeil de paon si nécessaire – observation et traitements des xylophages sur jeunes arbres (pyrale du jasmin, otiorrhynque…)

mai : irrigation si nécessaire – traitement contre la teigne si nécessaire

juin : irrigation – mise en place du piégeage contre la mouche de l’olive et traitements sur les olives précoces – broyage de l’herbe, ou passage de griffes ou disques, enfouissement engrais vert

juillet : irrigation – suivi de la mouche et traitements si nécessaire

août : irrigation – suivi de la mouche et traitements – traitement contre la cochenille si nécessaire

septembre : irrigation si nécessaire – suivi de la mouche et traitements – apport d’engrais – traitements contre l’oeil de paon si nécessaire

octobre : broyage de l’herbe ou passage d’une griffe avant la récolte – traitements contre la mouche pour les variétés tardives

 novembre : récolte

décembre : apport de matière organique

La maladie de l’oeil de paon sur l’olivier

La maladie de l’oeil de paon est la plus répandue sur les oliviers en France. Elle se présente par des taches circulaires, bien rondes sur la face supérieure des feuilles, s’accroissant en anneau autour du point de pénétration du champignon, d’où son nom ! Les taches sont de couleur d’abord sombres, noires, gris-foncé, puis virent au jaune, rouge, orangé…Quand la feuille est trop atteinte, elle chute, d’où une défoliation parfois importante certaines années humides. Il ne va ester sur le rameau que les jeunes pousses de l’année non encore atteintes.

L’oeil de paon est un champignon et comme tout fungus, il se développe sous T° douces (entre 9 et 22°C) et temps humide. Ces périodes de prédilection sont le printemps et l’automne, mais selon les années, il peut encore se développer en décembre ou en juillet. Les pluies emmènent les spores du champignon sur de nouvelles feuilles et la contamination se propage.

oeil de paonDeux types de produits existent pour contrer cette maladie : produit curatif (autorisé uniquement pour les professionnels) et produits préventifs dont le cuivre est le plus connu. Comme son mode d’action le dit, c’est un produit préventif, à positionner avant la contamination pour protéger les feuilles encore saines. Donc d’une façon pas très logique, il faut traiter avant les pluies contaminatrices, même si le produit sera lessivé ! Comme une crème solaire qu’il faut renouveler car le soleil dégrade la protection !

Attention toutefois de ne pas traiter toutes les semaines avec ce produit bien connu et très ancien. Le cuivre est toxique pour la vie du sol, donc on limite son application aux arbres et parties qui en ont besoin : pas besoin de badigeonner le tronc ou de peindre les arbres en bleu ! Et respectez les doses prescrites.

la fertilisation de l’olivier

En février, c’est l’époque d’apporter à l’olivier de quoi se nourrir pour les premiers mois de l’année. L’olivier n’a pas besoin de beaucoup de nourriture pour vivre, il peut se contenter de ce qu’il trouve dans le sol même si depuis de nombreuses années, aucune fertilisation n’est apportée. Mais dans ce cas, ne lui demandez de produire régulièrement et en quantité !

Pour qu’un olivier produise, il faut lui apporter de l’eau et des engrais, surtout dans les sols pauvres sur lesquels les oliviers sont souvent implantés. En quantité annuelle, l’arbre aura besoin de : azote (N) 100 U ou 400 g/arbre, phosphore (P) 50 U ou 200 g/arbre, potasse (K) 100 U ou 400 g/arbre, magnésium (Mg) 25 U ou 100 g/arbre + des oligoéléments essentiels en petite quantité (Bore, Manganèse, Zinc).

Ces éléments sont contenus dans des engrais qui s’approchent plus ou moins de ce dosage. Il y a des engrais minéraux, qui peuvent contenir les 3 principaux éléments (NPKMg), ou plus complets avec des oligo-éléments, des engrais organiques souvent plus complets car issus de fumiers, compost..

Ces engrais doivent être apportés tous les ans, légèrement au delà de la frondaison des arbres pour que la pluie puisse dissoudre les granulés et c’est la zone de présence des racines assimilatrices. On doit les apporter en plusieurs fois, en mars, avril, encore en mai s’il est pluvieux et encore une petite quantité en septembre.

L’entretien du sol en oliveraie

Olivarbo - CailletierLaisser l’herbe ? Faucher ? Travailler en surface ? Désherber ? Où ? Quand ? Autant de questions que l’on peut se poser pour entretenir le sol des vergers d’oliviers ? Quelle est la meilleure solution ? Il y a-t-il une forte concurrence de l’herbe pour l’eau ? Et pour les engrais ? Faut-il continuer la tradition d’un sol sans aucune herbe ????? Lire la suite