Les maladies du feuillage

Comme toute plante, l’olivier a son cortège de ravageurs et de maladies, qui l’attaquent tous les ans.

La plus connue et la plus répandue est la maladie de l’œil de paon. Elle est présente sur toutes les variétés en plus ou moins grande quantité, certaines variétés étant très sensibles, comme la Lucques, la Grossane ou la Tanche. Elle se manifeste par des taches rondes sur les feuilles, de couleur d’abord noire/grise, puis jaune, orange…en cercles concentriques. Elle est présente toute l’année sur les feuilles. Elle provoque une chute des feuilles, en général en fin de printemps. La propagation de la maladie se fait lors des pluies > 9°C, de février à mai et d’octobre à décembre, quasiment toute l’année !

Une maladie plus sournoise, qui prend de l’ampleur depuis plusieurs années, c’est la cercosporiose. Due également à un champignon, elle se caractérise par un feutrage gris/noir à la face inférieure des feuilles. A un stade assez développée, la feuille jaunie et chute. Cette chute peut être très importante certaines années, sur les variétés sensibles comme le Cayon ou la Picholine, surtout si elles ont fortement produit des olives. La cercosporiose se développe un peu toute l’année.

Pour limiter l’impact de ces maladies sur vos arbres et sur votre production d’olives, plusieurs techniques doivent être combinées : une taille annuelle qui dégagera les branches à l’intérieur des arbres et permettra au moindre souffle d’air de passer et de sécher les spores des champignons + une bonne nutrition des arbres qui résisteront mieux aux attaques des pathogènes et continueront de pousser malgré la chute des feuilles + un fauchage de l’herbe pour limiter l’humidité persistante + des traitements à base de cuivre (seul ou mélangé avec des engrais) aux périodes propices comme février, mars ou avril (selon les pluies), mais également octobre et décembre – attention, le cuivre est limité à 4 kg/ha/an.

Astuce : il vaut mieux apporter des petites doses dès qu’il pleut (à 1/3 ou ¼ de dose), plutôt que de mettre une bonne dose 1 ou 2 fois / an !

Inutile de « peindre » vos arbres en bleu : une fine pulvérisation suffit ! De plus, l’olivier n’a pas de maladie sur les branches et les troncs, donc inutile de couvrir les bois de l’olivier avec de la bouille bordelaise ! D’ailleurs, la bouillie bordelaise n’est pas forcément bleue ; elle peut être incolore ou blanche : le colorant bleu sert à mieux voir la répartition du produit sur les feuilles

Le cuivre est un produit préventif : il faut donc traiter avant les pluies, pour éviter les germinations des champignons. Si vous traitez après les pluies, c’est trop tard !

Ma sélection du concours général agricole !

– le Mas des Bories, une médaille d’Or en Huile d’Olive AOP Provence. Une excellente huile  aux aromes de verdure et de banane, composée d’un assemblage des 4 variétés du domaine, élaborée par Claire, productrice et moulinière. Une petite exploitation et un moulin situés à Salon de Provence, à visiter sans attendre !  Moulin à huile – producteur d’huile d’olive AOP Provence (masdesbories.com)

– Le Moulin de la Restanque, à Roubia (11). Magali a obtenu une médaille d’Or pour son huile AOP du Languedoc, une huile élaborée avec soin, avec des arômes de tomates mures. Sur son domaine, Magali récolte ses olives à bonne maturité et élabore une huile fraiche de grande qualité. Situé en bordure du canal du Midi, en plein Minervois, les oliviers résistent à la Tramontane et les olives se gorgent du soleil estival. Une exploitation familiale à découvrir !  http://www.moulinrestanque.com/

– SCEA Guihen, une médaille d’Or en Huile d’Olive de la Vallée des Baux de Provence et une autre en AOP Vallée des Baux olives maturées. Deux huiles aux arômes très différents, obtenues avec uniquement les olives produites au domaine. Les oliviers du Mas des Barres, entretenus par Antoine, produisent des olives de qualité et continuent la belle tradition oléicole de ce domaine, en attendant que les petits arbres plantés il y a 3 ans délivrent leurs fruits et leurs aromes. Un grand bravo à Paul et Isabelle Dardel pour ce doublé  ! https://masdesbarres.fr/

– Domaine de la Vernède, une médaille d’Or en Huile d’Olive Fruité Vert. Situé entre Aigues Mortes et les Saintes Maries de la Mer, en pleine Camargue, le domaine compte plusieurs hectares d’oliviers, plantés sur des terres sableuses et salées. Au milieu des taureaux, cet arbre robuste se contente d’un sol pauvre et défavorisé pour produire des olives de grande qualité, transformées en olives de table ou en huile. Toute une gamme d’huiles et d’olives à découvrir, et bien plus encore….. https://www.huilesdolive.fr/

Et une petite mention particulière pour la médaille d’Argent du Chateau d’Estoublon en catégorie Huile d’Olive Fruité Vert, pour sa Bouteillan, produite et transformée au Chateau !

La fertilisation de l’olivier

En février, c’est l’époque d’apporter à l’olivier de quoi se nourrir et démarrer l’année sur de bonnes bases. L’olivier n’a pas besoin de beaucoup de nourriture pour vivre, il peut se contenter de ce qu’il trouve dans le sol même si depuis de nombreuses années, aucune fertilisation n’est apportée. Mais dans ce cas, ne lui demandez de produire tous les ans des olives  !

Trois techniques complémentaires permettent d’apporter aux oliviers ce dont ils ont besoin pour produire de belles olives :

1 – L’apport de matière organique au sol : la vie du sol !

Comme toute plante, l’olivier est dépendasolnt du sol dans lequel il pousse. Ce sol lui sert de support et d’ancrage, mais également de source de nourriture et d’eau. C’est banal mais c’est souvent oublié !

La matière organique, ce sont des déchets végétaux qui vont permettre au sol de vivre ! Les micro organismes et insectes du sol vont s’en nourrir et se multiplier pour dégrader ces morceaux de végétaux et permettre aux plantes et aux arbres de pousser.

Pour cela, plusieurs techniques sont accessibles et peu chères :

  • Broyer le bois de taille de vos oliviers ou des arbres d’ornement, et laisser le broyat sur le champ
  • Apporter du compost ou du broyat de déchets verts, provenant de votre jardin, de celui de vos voisins ou d’une déchetterie proche : épandre entre les arbres en une fine couche pour que les pluies et les champignons du sol puissent dégrader ce « «tapis de bois »
  • Apporter du fumier, de brebis d’une exploitation voisine, de cheval d’un centre équestre pas loin, de poules…..plus rare mais meilleur pour l’olivier !
  • Laisser pousser l’herbe de septembre à juin et couper régulièrement l’herbe qui pousse et la laisser sur place

2 – L’apport d’engrais au sol : la nourriture des oliviers

Un sol que l’on ne nourrit pas s’appauvrit (puisque les plantes puisent dedans) et ne pourra plus jouer son rôle nourricier. Il faut donc tous les ans lui apporter ce dont les oliviers ont besoin :  azote (N) 400 g/arbre, phosphore (P) 200 g/arbre, potasse (K) 400 g/arbre, magnésium (Mg) 100 g/arbre + des oligoéléments essentiels en petite quantité (Bore, Manganèse, Zinc, Fer, Molybdène).

Pour apporter ces éléments à l’olivier, on utilise des engrais, disponibles dans toutes jardineries ou distributeur professionnel. Préférez des engrais complets, apportant tous les éléments. Il y a les engrais minéraux, qui contiennent uniquement les éléments minéraux et les engrais organiques  souvent moins dosés en éléments mais contenant de la matière organique car composés de compost ou fumier. Les engrais « special olivier » sont souvent bien dosés pour notre culture, mais les engrais organiques à base de fiente de poules sont les préférés des oliviers !!

Pour un engrais dosé en 8-4-12, il faudra en apporter 3 à 4 kg/arbre à l’année.

Ces engrais doivent être apportés tous les ans, en plusieurs fois, en mars, avril, encore en mai s’il est pluvieux et encore une petite quantité en octobre.

3 – Les engrais foliaires : la santé des oliviers

Comme nous, les oliviers ont besoin d’oligo éléments pour être en bonne santé et assurer les fonctions essentiels de la vie des arbres. Ils sont souvent contenus dans des engrais liquides. Vous pouvez les apporter au sol en avril ou mai ou en pulvérisation sur le feuillage. Les doses sont indiquées sur les bidons, mais souvent c’est 1 à 2%. La période de la floraison est très demandeuse de ces engrais foliaires qui passent plus vite dans la plante que par les racines. Mais il vous faut un petit pulvérisateur !

Comment et quand tailler son olivier

tailleOn peut tailler son ou ses oliviers toute l’année. Cela dépend de l’intensité de la taille que l’on veut appliquer sur ses arbres. Pour une taille « douce » ou de production, on peut débuter dès le mois de décembre. Pour une taille plus sévère, où on enlève des bois de diamètre supérieur à 5cm, commencez en mars, après les périodes froides. On peut tailler jusqu’en avril ou même mai, l’olivier supportera très bien. Il faut tailler tous les ans chaque arbre ou tous les 2 ans au maximum.

Il vaut mieux une taille douce annuelle qu’une forte taille tous les 3 ans 

Le but de la taille est de permettre à de nouvelles pousses de trouver leur place pour qu’elles puissent produire des fruits l’année d’après.

Le principe est alors assez simple :

1 – dégager l’intérieur de l’arbre mais en laissant quand même quelques pousses pour une restructuration future et un « chapeau » en haut pour limiter les brûlures sur les charpentières,

2 – former un cylindre à l’extérieur pour que les branches hautes ne fassent pas d’ombre sur les branches basses,

3 – Rabattre les branches du haut à une hauteur permettant la récolte.

En pratique, c’est plus compliqué !!! N’hésitez pas sur les vieux arbres à enlever des charpentières s’il y a trop de gros bois par rapport au feuillage : cela fera des « trous » mais qui se combleront avec du petit bois porteur de fruits.

Astuce : ne taillez pas trop : il vaut mieux revenir en cours d’année sur un arbre peu taillé, que de se lamenter quand il n’y aura plus de branches et pas d’olives !!!

Pour des jeunes arbres, on se contentera des étapes 1 et 2, jusqu’à ce que les arbres atteignent la hauteur maximale de récolte. Quand ils sont très jeunes et qu’il faut les former, les 1eres années, on enlèvera les branches basses jusqu’à 80 cm de haut. Au dessus, c’est l’arbre qui va nous « montrer » quelles branches il faut garder pour former les charpentières : ce seront 3 ou 4 branches assez fortes, d’angle environ 45° avec l’horizontale, orientées dans 3 à 4 directions bien distinctes. Il faut aussi, souvent, couper une grosse branche centrale pour dégager l’intérieur de l’arbre : n’hésitez pas !

La culture bio de l’olivier

Cultiver en bio son ou ses oliviers, c’est possible. Mais il faut respecter quelques règles :

  • tout d’abord, et ça parait logique, on apporte aux arbres des engrais organiques   (à base de fumiers de poule, de moutons, de cheval ou de compost ou de tourteaux végétaux) et des intrants biologiques (cuivre, argile…)
  • choisir des variétés adaptées au terroir, au climat, au terrain : éviter les terrains humides, ombragés, acides, abritant la verticilliose….
  • on ne travaille plus le sol, on laisse l’herbe pousser, pour maintenir le sol, apporter de la matière organique et attirer des insectes dans les fleurs
  • on nourrit le sol de façon optimale pour les arbres, en apportant tous les ans du compost (10 à 20 T/ha ou 40 kg/arbre), en broyant le bois de taille sur place, en alimentant les arbres avec du fumier de poules ou des granulés enrichis en azote et en potasse
  • ne pas négliger les oligo-éléments, l’olivier a besoin de fer, de bore, de zinc.

Olivarbo CG - Olivaie de la PierrediteBio ne veut pas dire « sans traitements ni engrais » ! Un olivier sans nourriture ne mourra pas, mais il va produire de moins en moins. Il existe également des traitements bios, pour limiter les maladies et les ravageurs et garantir une bonne santé des arbres et une qualité des produits obtenus.

En culture bio, on peut aussi arroser les oliviers et garantir une bonne production d’olives.

Si vous êtes certifiés en bio, toutes vos interventions doivent être notées et justifiées, et contrôlées.

Souvent, le plus compliqué en oléiculture biologique, est l’entretien du sol. En laissant enherbés les sols, même au niveau du rang d’oliviers, on respecte le référentiel de l’agriculture biologique, le sol, les insectes, mais on ne peut plus avancer dans les vergers ! Dans l’interang, on peut passer un broyeur. Mais entre les arbres, c’est plus compliqué, surtout si le verger est irrigué. Plusieurs solutions : enterrer les tuyaux d’irrigation et passer un broyeur satellite qui se déporte à chaque arbre, ou surélever les tuyaux et passer des disques qui se déportent, ou passer une débrousailleuse au pied des arbres avant la récolte pour avoir un sol propre pour réceptionner les olives dans les filets. A chacun sa solution selon ses moyens et son sol !

Les maladies sur les jeunes oliviers

Vos jeunes oliviers sont plantés, vous les arrosez régulièrement. Il faut maintenant surveiller leur développement. Pour cela, vous allez observer la sortie de petites feuilles bien vertes et bien tendres…..qui vont faire le bonheur d’une petite chenille !

pyraleLa pyrale du jasmin est un papillon blanc-beige dont la chenille adore les jeunes pousses de l’olivier. Les dégâts ainsi que la chenille sont bien caractéristiques : la chenille est verte, de la même couleur que la feuille d’olivier, et elle forme une dentelle de feuilles.

Un autre insecte qui s’attaque aux jeunes est un coléoptère, très noir, qui découpe les feuilles par les bordures. On le voit peu, car il vit la nuit sur les oliviers et redescend la journée au sol. On l’empêche de monter sur l’arbre en mettant de la glue sur le tronc (mais en protégeant avant le tronc avec un film) et le tuteur de l’arbre.

Sur les jeunes troncs, il faut se méfier des lapins ou autres rongeurs, qui grignotent l’écorce des oliviers et les freinent dans leur développement. Une petite protection en bas des troncs suffit pour éloigner les dents aiguisées des lapins !

Enfin, une maladie provenant d’un champignon du sol peut provoquer un dépérissement des jeunes arbres : la verticilliose. Les symptômes de dessèchement apparaissent entre la 2nde et la 8ème année après la plantation. Peu de solutions à cette maladie, sauf de limiter l’irrigation, la fertilisation et avant tout, éviter de planter dans des terrains hébergeant le champignon (fruitiers à noyaux, luzerne…).

Les insectes utiles pour l’olivier et leurs plantes refuges

P1000266_crL’olivier est un refuge pour beaucoup d’insectes, pas tous mauvais pour la production heureusement ! Certains sont même très utiles à la culture puisqu’ils enlèvent des ravageurs en les mangeant ou en les parasitant.

L’article en lien vous montre en images les principaux insectes retrouvés en verger d’olivier et qui sont utiles à la culture. Une affiche complète cet article en vous indiquant dans quelles plantes de la garrigue vous pouvez les retrouver.

Les oiseaux insectivores type mésanges sont également très utiles à certaines périodes de l’année pour prélever des ravageurs qui serviront de nourriture aux oisillons. Les chauve-souris se nourrissent aussi au crépuscule des insectes volants dans les vergers. Et n’oublions pas toute la faune du sol qui mange également des insectes qui tombent au sol.

L’irrigation des oliviers

L’olivier est un arbre bien adapté à la sécheresse, mais comme toute plante, il produira plus de fruits s’il a de l’eau en suffisance. L’eau est la base de la nutrition des plantes, elle est indispensable à la croissance, à la floraison, à la fructification et à l’élaboration de l’huile dans les fruits.

irrigation de l'olivierSi l’hiver est sec, il faut débuter l’irrigation dès la mi mars. En intervenant aussi tôt en saison, on augmente les chances de production. En effet, une fleur bien formée, bien hydratée donnera plus facilement un fruit qu’une fleur sèche ou qui ne s’ouvre pas et sèche au stade bouton !

Il faut maintenir cette hydratation pendant toute la présence des fleurs et pendant la nouaison  (formation du jeune fruit). Les quantités sont variables selon la taille des arbres, le type de sol et l’état de sécheresse mais en moyenne entre 50 et 80 L /arbre / semaine en ce début de saison.

L’irrigation peut être faite par goutte-à-goutte, aérien ou enterré, par micro-aspersion, mais également par inondation ou à la raie ou au canon. Chaque technique a ses avantages et ses inconvénients, mais quand vous prévoyez un système d’arrosage, réfléchissez bien à tous les paramètres : pente, distances, filtration, puissance des pompes, débit, ressource en eau, consommation d’eau, d’électricité, passage de sangliers, de tracteurs ou d’outils d’entretien du sol….

La fertirrigation peut aussi être appliquée sur l’olivier, comme sur les autres arbres fruitiers. Elle consiste en un mélange eau + fertilisants. L’apport d’engrais liquide a lieu au niveau de la pompe d’irrigation et est diffusée au niveau de chaque arbre et de chaque goutteur. Le fertilisant est ainsi apportée au plus près des racines de l’arbre. L’apport doit être effectué au début de l’irrigation, au printemps, comme pour un fertilisant apporté au sol.

Comment planter son olivier ?

La plantation des oliviers a lieu de préférence de février à avril. Plus tôt, il y a encore des risques de gel sur les jeunes plants; plus tard, en mai ou juin, la sécheresse et la chaleur pourraient sécher les arbres nouvellement implantés. On peut aussi les planter en octobre ou novembre, car les automnes sont de plus en plus doux.

Préparez le sol est indispensable dans certains sols pauvres et caillouteux où on implante généralement les oliviers. Mais sur des terrains légers, limoneux ou sableux, on peut s’en passer et laisser intacte cette couche superficielle du sol, très riche en humus, faune et flore bactérienne. Il vaut mieux se concentrer sur l’enrichissement du sol : apporter une bonne quantité plantationde compost de déchets verts ou de fumier de brebis ou de cheval l’automne précédent la plantation.

Il restera encore à faire des sillons plus profonds sur les rangs ou creuser des trous d’environ 1 m3, enterrer l’arbre bien en dessous du collet, apporter également du phosphore ou du guano et des engrais liquides pour une bonne reprise des racines.

Laissez les pousser et 2 ans plus tard, commencez à enlever les branches basses jusqu’à 80 cm du sol. L’olivier en poussant vous « montrera » les branches qu’il faut garder pour former les 3 ou 4 charpentières qui seront la base structurelle de l’arbre.

Pour une production plus rapide, il est possible de planter des arbres d’un quinzaine d’années. Le travail est le même sauf qu’il faut un professionnel pour bien arracher l’arbre à transplanter, sans trop abimer les racines et la partie végétale. Les arbres de cet âge repartent très bien si on leur apporte ce qu’il faut (engrais + eau) et ils produiront 3 ans après leur plantation (voir la page plantation).

Pour supporter la sécheresse, il faut prévoir un arrosage les 2 premières années,a la plantation copie depuis le mois d’avril jusqu’aux pluies d’automne. A raison de 50 L / semaine / arbre, les jeunes plants pourront former de nouvelles racines rapidement et résister d’eux même aux fortes chaleurs.

Préférez les variétés locales à planter, elles résisteront mieux aux conditions climatiques et aux sols de nos régions. Espacez vos oliviers d’au moins 7m, voire 8m pour certaines variétés très poussantes comme l’Olivière ou le Cailletier. Et pensez à laisser de la place au bout de la rangée pour tourner en tracteur !

Après plantation, mettez des tuteurs assez gros coté vent et attachez les arbres avec du lien flexible en tissu. Puis surveillez l’apparition de nouvelles pousses qui seront la preuve d’une reprise des oliviers.

Pour vos oliviers en pots, c’est pareil : prenez un pot très grand car les racines de l’olivier s’étalent, plantez le assez profond et apportez engrais, « pousse-racines » et eau .

Le développement de l’olivier

olivierL’olivier a un cycle de développement de 2 ans, contrairement aux autres arbres fruitiers ou à la vigne qui ont des cycles annuels. En effet, vous l’avez remarqué, l’olivier ne perd pas ses feuilles en hiver, même s’il observe un repos hivernal dès que les T° sont en dessous de 9°C pendant plusieurs jours.

Une année, l’olivier va faire des pousses et du bois; l’année suivante, il va produire des fruits sur les pousses qu’il a fait l’année précédente. En raison d’une production tous les 2 ans, on dit que l’olivier « alterne ».

L’entretien de l’olivier est donc différent des autres arbres fruitiers, puisque si vous pratiquez une taille sévère tous les ans, vous n’aurez pas beaucoup d’olives. Ainsi, on peut tailler les oliviers tous les 2 ans sans problème, encore faut-il tomber sur la bonne année. Pour cela, il faut observer l’arbre pendant 3 ans et voir quelle est l’année de forte production et tailler l’arbre au printemps suivant.

Sinon, vous pouvez aussi tailler les arbres doucement tous les ans et fertiliser correctement et vous diminuerez l’alternance !

Pendant l’hiver (janvier-février), se déroule une étape importante de la vie de l’olivier : l‘initiation florale (l’induction florale ayant lieu en juillet de l’année précédente). Les fleurs se développeront sur le bois de l’année précédente. S’il gèle fin février sur des arbres qui ont démarré leur développement, il n’y aura pas de fleurs !!!