La maladie de l’oeil de paon

La maladie de l’oeil de paon est la maladie la plus répandue sur les oliviers en France. Elle se présente par des taches circulaires, bien rondes sur la face supérieure des feuilles, s’accroissant en anneau autour du point de pénétration du champignon, d’où son nom ! Les taches sont de couleur d’abord sombres, noires, gris-foncé, puis virent au jaune, rouge, orangé…Quand la feuille est trop atteinte, elle chute, d’où une défoliation parfois importante certaines années humides. Il ne va rester sur le rameau que les jeunes pousses de l’année non encore atteintes.

Cette maladie est due à un champignon qui se développe sous des T° douces (entre 9 et 22°C) et par temps humide. Ces périodes de développement sont le printemps et l’automne, mais selon les années, il peut encore se développer en décembre ou en juillet. Les pluies emmènent les spores du champignon de la feuille supérieure de la feuille sur laquelle il est implanté sur de nouvelles feuilles et la contamination se propage ainsi de feuilles en feuilles à chaque nouvelle pluie.

oeil de paonDeux types de produits existent pour contrer cette maladie : un produit curatif (autorisé uniquement pour les professionnels) et des produits préventifs dont le cuivre est le plus connu. Comme son mode d’action le dit, c’est un produit préventif, à positionner avant la contamination pour protéger les feuilles encore saines. Donc d’une façon pas très logique, il faut traiter avant les pluies contaminatrices, même si le produit sera lessivé par la pluie ! Comme une crème solaire qu’il faut renouveler car le soleil dégrade la protection !

Attention toutefois de ne pas traiter toutes les semaines avec ce produit bien connu et très ancien. Le cuivre est toxique pour la vie du sol, donc on limite son application aux arbres et parties qui en ont besoin : pas besoin de badigeonner le tronc ou de peindre les arbres en bleu ! Et respectez les doses prescrites. Deux à trois traitements par an suffisent.

Dès que vous utilisez un produit, même bio, protégez vous

Le cycle de l’olivier

L’olivier a un cycle de développement de 2 ans, contrairement aux autres arbres fruitiers ou à la vigne qui ont des cycles annuels. En effet, vous l’avez remarqué, l’olivier ne perd pas ses feuilles en hiver, même s’il observe un repose hivernal dès que les T° sont en dessous de 9°C pendant plusieurs jours.

Une année, l’olivier va faire des pousses et du bois; l’année suivante, il va produire des fruits sur les pousses qu’il a fait l’année précédente. En raison d’une production tous les 2 ans, on dit que l’olivier « alterne ».

L’entretien de l’olivier est donc différent des autres arbres fruitiers, puisque si vous pratiquez une taille sévère tous les ans, vous n’aurez pas beaucoup d’olives. Ainsi, on peut tailler les oliviers tous les 2 ans sans problème, encore faut-il tomber sur la bonne année. Pour cela, il faut observer l’arbre pendant 3 ans et voir quelle est l’année de forte production et tailler l’arbre au printemps suivant.

On peut toutefois réduire cette alternance, en taillant doucement tous les ans et en fertilisant correctement l’arbre ou le verger.

Pendant l’hiver (janvier-fevrier), se déroule une étape importante de la vie de l’olivier : l‘initiation florale (l’induction florale ayant lieu en juillet). Les fleurs se développeront sur le bois de l’année précédente.

C’est une des raison pour laquelle il ne faut pas tailler les oliviers en hiver (mais aussi à cause du gel). De plus, les oliviers récoltés très tard (février-mars) vont fortement alternés car pendant l’induction florale, ils portent encore des fruits.

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Les gouts de l’huile d’olive

Les olives sont bientôt mûres, il faut penser à la récolte. Mais c’est quoi des olives mûres ?

 Ce sont des olives qui ont un taux d’huile suffisant pour obtenir de l’huile mais pas que ! Selon la date de récolte et la variété des olives, on peut obtenir différents goûts que l’on appelle des fruités. Autant dire qu’une huile fruitée ne veut rien dire, elles sont toutes fruitées !! Trois grands types de fruité sont définis sur les olives françaises :

– le fruité vert ou intense : comme son nom l’indique, il a des arômes de verdure et est ardent (c’est-à-dire piquant). Souvent l’amertume l’accompagne aussi. Ce fruité est obtenu par trituration d’olives tournantes, c’est-à-dire entre vertes et violettes, dans les 2 jours qui suivent la récolte. Le goût du fruit vert est ainsi préservé et on obtient dans l’huile, des arômes de feuilles, herbe fraiche, feuille d’artichaut cru, foin frais, basilic, menthe…mais aussi des arrières goûts de fruits comme la  pomme, la banane verte, l’amande, le pamplemousse….

– le fruité mûr ou goût subtil est obtenu par trituration dans les 2 jours qui suivent la récolte d’olives noires. Les arômes sont moins intenses, plus subtils, avec des notes de fruits (pomme, banane, tomate, rose…), de fruits secs ou frais comme la noix, la noisette, l’amande, de fleurs, de beurre frais….Certaines variétés ne donnent que ce genre de fruité, même récoltées tournantes, c’est le cas de l’Olivière.

– le fruité noir ou goût à l’ancienne est obtenu par fermentation contrôlée d’olives noires ou tournantes, afin d’obtenir des arômes de fruits confits, de cacao, de pain au levain, d’olives noires confites, de sous-bois, de vanille, de propolis…. Les huiles ont perdu leur amertume et leur piquant, elles sont douces et restent longtemps en bouche. Elles accompagnent bien les salades.

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Les insectes utiles ou auxiliaires sur l’olivier

L’olivier est un refuge pour beaucoup d’insectes, pas tous mauvais pour la production heureusement ! Certains sont même très utiles à la culture puisqu’ils enlèvent des ravageurs en les mangeant ou en les parasitant.

L’article suivant vous indique les principaux insectes retrouvés en verger d’olivier et qui sont utiles à la culture. Une affiche vous indique dans quelles plantes environnantes vous pouvez les retrouver.

Les oiseaux insectivores type mésanges sont également très utiles à certaines périodes de l’année pour prélever des ravageurs qui serviront de nourriture aux oisillons. Les chauve-souris se nourrissent aussi au crépuscule des insectes volants dans les vergers. Et n’oublions pas toute la faune du sol qui mange également des insectes qui tombent au sol.

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La teigne de l’olivier

En septembre, on peut observer des chutes d’olives non infestées par la mouche de l’olive. Ces olives sont vertes, en apparence intactes et indemnes de trous. Et pourtant elles sont tombées !

Outre une chute physiologique due à la sécheresse, l’olivier ne fait pas tomber les olives sans raison ! Observez donc bien ces olives et vous verrez qu’elles ont un petit trou au niveau du pédoncule qui lui est resté sur l’arbre !

Cette chute de fruits est due à la teigne de l’olivier, la dernière génération de l’année. Les larves sont rentrées dans le fruit en juillet, quand le fruit était encore petit et le noyau mou. Elles sont allées directement dans le noyau et ont mangé pendant l’été l’embryon de l’olive. En septembre, elles ressortent par le trou par lequel elles sont rentrées et vont se transformer en chrysalide au sol. Malheureusement, elles sont un peu plus grosses qu’à l’aller et le trou au niveau du pédoncule doit être agrandi. D’où la chute des olives car le pédoncule est plus fragile.

Il est trop tard pour effectuer une intervention contre ce ravageur à cette période de l’année. Il faudra estimer la quantité de fruits tombés au sol et se rappeler que les traitements n’ont lieu que sur la génération printanière qui s’attaque aux boutons floraux !

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Dégâts de la teigne de l'olivier sur une inflorescence

Dégâts de la teigne de l’olivier sur une inflorescence

La cochenille noire de l’olivier

La cochenille noire de l’olivier n’est plus un problème dans les vergers d’oliviers français, mais elle peut subsister sur certaines variétés sensibles ou certains secteurs de vergers propices.

cochenille-noireComme beaucoup de cochenille, la » noire de l’olivier » vit sur les rameaux et sous les feuilles de l’arbre. Elle réalise une génération par an, mais peut cependant se propager très vite : en effet, une femelle peut pondre 2000 oeufs, qui une fois à l’état de larves mobiles pourront coloniser les zones innervées de l’olivier. Cet « essaimage » de larves a lieu de mai à août selon les années.

Comme toute cochenille, la cochenille noire de l’olivier vit fixée sur le végétal et se nourrit de la sève de l’arbre. Ce détournement de sève ne provoque pas de déformation majeure sur l’olivier sauf parfois sur l’olive. Cependant, les cochenilles sécrètent une substance poisseuse sur laquelle se développe un complexe de champignons qui forme un agrégat noir et plus ou moins épais sur les parties atteintes. Quand ce « noir de l’olivier » ou fumagine est trop important, les feuilles tombent et on observe une forte défoliation de l’olivier, qui produira de moins en moins d’olives.

cochenille_fourmi_fumaginePour limiter le développement de fumagine, il faut limiter la cochenille noire. Plusieurs méthodes existent selon le mode de production : pour les particuliers et les bios, il faut tailler les rameaux atteints et les broyer ou les bruler. La cochenille ne vole pas, elle ne pourra pas remonter sur l’arbre. Si la population est importante, il faut tailler les arbres fortement, jusqu’aux charpentières parfois. Pour les professionnels raisonnés, il est possible d’utiliser un larvicide, à positionner en août sur les larves présentes. Un traitement suffit et est très efficace s’il est bien positionné.

En lutte biologique, vous pouvez observer l’action d’insectes auxiliaires par l’apparition de petits trous sur la carapace de la cochenille. Bien entendu, des vergers traités avec des produits chimiques présentent peu de faune auxiliaire et l’action de ces insectes est souvent réduite lors de forte infestation de ravageurs. Des coccinelles noires à point rouge sont aussi souvent de bons prédateurs de larves de cochenilles.

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La mouche de l’olive : comment lutter ?

La mouche de l’olive est déjà bien présente dans les vergers. Il existe plusieurs produits et techniques pour limiter son action, pas tous accessibles aux particuliers.

Olivarbo - La mouche de l'oliveTout d’abord à savoir : la femelle de mouche de l’olive s’arrête de pondre quand les températures dépassent 35°C dans la journée et en soirée quand elles dépassent 28°C – il faut plusieurs jours de ces T° pour avoir un effet sur la population et l’action de la mouche. Au contraire, quand les T° sont comprises entre 20 et 30°C, les conditions sont idéales pour elle et ses petites larves !

Si votre piégeage commence à capter quelques mouches et que les T° sont idéales pour la mouche, il faut intervenir pour limiter cette première génération de juillet. Pour les professionnels raisonnés, intervenez avec un adulticide autorisé. Pour les professionnels en bio, traitez avec l’insecticide biologique autorisé et 5 jours après (pas plus !) couvrez avec de l’argile à forte dose. Si vous n’avez pas la possibilité de traiter avec l’insecticide bio, passez tout de suite l’argile. Pour les particuliers, peu de solutions : passez l’insecticide autorisé et si possible, couvrez 8 jours après avec l’argile. Vous pouvez compléter cette action avec des pièges bouteilles (mais attention à une utilisation seule de ces bouteilles).

Le renouvellement de ces traitements se fait selon : le grossissement des olives, les piégeages, la météo, les produits disponibles et les autorisations de les renouveler ou pas, la date de récolte (quand on arrive en fin de saison)….

Si les T° sont trop chaudes, n’intervenez pas mais restez très vigilants car la moindre petite baisse de T° (1 ou 2°C peuvent suffire) est fatale !

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Irrigation de l’olivier : nécessité ?

Nous avons déjà vu dans un article précédent la nécessité d’arroser les oliviers au printemps. Il nous parait plus logique de les arroser en plein été quand les T° sont chaudes et que l’arbre parait souffrir de sécheresse.

L’olivier a en effet besoin d’eau en été, quand une sécheresse s’installe. Mais contrairement aux idées reçues, comme au printemps, il peut s’en passer et ne mourra pas de sécheresse (attention toutefois aux jeunes arbres plantés depuis moins de 5 ans). L’olivier a une capacité à résister à la sécheresse qui lui permet de vivre dans des déserts.

Toutefois, si vous souhaitez une production d’olives et d’huile, il faut éviter que les olives se dessèchent et l’arbre aussi. Donc une irrigation régulière pendant toute la période chaude permettra de maintenir une production correcte de vos arbres. Il faut compter 100 l/ sem / arbre pour éviter un repos estival de l’arbre préjudiciable à la récolte. Il est préférable de faire des apports réguliers, hebdomadaires, plutôt qu’une grande quantité une fois par mois.

Même s’il y a de grosses pluies en septembre ou octobre qui vont réhydrater et « regonfler » les olives, celles-ci vont mettre du temps à reprendre une activité et à produire de l’huile. Il faudra attendre plus d’un mois pour voir une quantité d’huile suffisante dans l’olive, donc une récolte qui peut être tardive avec une perte d’arômes à la clé.

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La mouche de l’olive : comment s’y préparer ?

On est en juin, il est temps de s’inquiéter de la mouche de l’olive. Elle est

mouche de l'olive

mouche de l’olive

déjà présente dans les vergers depuis le mois d’avril et n’attend qu’une chose : pondre ses oeufs !

Un petit rappel pour démarrer : la mouche de l’olive fait des dégâts uniquement sur les olives où elle pond ses oeufs entre 20 et 30°C. Ces oeufs vont devenir des larves puis une pupe (cocon de transformation en adulte) puis une mouche qui va sortir de l’olive. Ces étapes durent 1 mois quand les T° sont favorables, 2 mois en octobre et novembre. La mouche passe généralement l’hiver sous forme de pupe au sol et émerge au printemps.

Pour limiter ces sorties précoces de mouches, vous pouvez disposer des pièges en avril et mai sur vos oliviers (piège-bouteille, panneau jaune englué). A partir du mois de juin, on surveille la population également avec un piège mais uniquement les panneaux englués jaune pour plus de facilités. Un par verger suffit. En comptant les mouches régulièrement toutes les semaines ou tous les jours, on évalue le niveau de la population qui fera les premiers dégâts en juillet. On trouve ces panneaux chez tous les distributeurs de produits agricoles.

La mouche de l’olive mesure 4 à 5mm de long et de large; elle a une couleur dominante orange, sur la tête, les pattes et l’abdomen. Le thorax est gris avec des bandes noires. Les ailes sont transparentes avec un point noir minuscule à sa pointe.

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Engrais foliaires sur olivier

Les engrais foliaires sont, comme leur nom l’indique, des engrais que l’on va appliquer sur le feuillage des plantes pour améliorer l’état nutritionnel. Cette application permet une assimilation plus rapide des nutriments par l’arbre.

Pour l’olivier, on va apporter en foliaire surtout les oligo-éléments, type bore, manganèse, zinc…On peut également trouver des engrais avec de la potasse ou de l’azote, mais les effets sont peu identifiables sur l’olivier. Beaucoup de spécialités existent, choisissez celles qui correspondent aux carences de vos arbres ou de vos sols.

La période la plus propice pour appliquer des engrais foliaires sur l’olivier c’est en « encadrement de la floraison », soit au stade boutons blancs, fin floraison et nouaison (tout petit fruit). Les produits sont souvent riche en bore car cet oligoélément est indispensable à la floraison et à la fructification.

Attention toutefois : ces engrais foliaires appliqués sur oliviers ne seront efficaces que si le sol a été bien fertilisé en hiver car les engrais foliaires jouent plus comme des accélérateurs de nutrition que comme une nutrition directe.

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