Comme toute plante, l’olivier a son cortège de ravageurs et de maladies, qui lui sont propres ou qu’il partage avec d’autres espèces.
La plus connue et la plus répandue est la maladie de l’œil de paon. Elle est présente sur toutes les variétés en plus ou moins grande quantité, certaines variétés étant très sensibles. Elle se manifeste par des taches rondes sur les feuilles, de couleur d’abord noire/grise, puis jaune, orange…en cercles concentriques. Elle est présente toute l’année sur les feuilles. En quantité très importante, on observe une chute prématurée des feuilles, en général en fin de printemps. La propagation de la maladie se fait lors des pluies > 9°C, de février à mai et d’octobre à décembre.
Une maladie plus sournoise, qui prend de l’ampleur depuis quelques années, c’est la cercosporiose. Due également à un champignon, elle se caractérise par un feutrage gris/noir à la face inférieure des feuilles. A un stade assez développée, la feuille jaunie et chute. Cette chute peut être très importante certaines années, sur les variétés sensibles comme le cayon ou la picholine, surtout si elles ont fortement produit d’olives. La période la plus critique pour cette maladie c’est l’hiver, novembre-décembre.
Pour limiter l’impact de ces maladies sur vos arbres et sur votre production d’olives, plusieurs techniques doivent être combinées : une taille annuelle qui dégagera les branches à l’intérieur des arbres et permettra au moindre souffle d’air de passer et de sécher les spores des champignons + une bonne nutrition des arbres qui résisteront mieux aux attaques des pathogènes et continueront de pousser malgré la chute des feuilles + des traitements à base de cuivre (seul ou mélangé avec des engrais) aux périodes propices comme février, mars ou avril (selon les pluies), octobre et décembre – attention, le cuivre est limité à 4 kg/ha/an.