La teigne de l’olivier est un lépidoptère, un petit papillon gris, qui s’attaque à l’olivier à différents moments de son développement. Il est moins important que la mouche, mais peut faire certaines années de gros dégâts.
Comme tout papillon, la teigne passe par un stade juvénile sous forme de chenille, et c’est cette forme qui fait tous les dégâts. Il y a 3 générations de teigne / an : une en hiver où la chenille grignote les feuilles, une au printemps sur boutons floraux et une en été dans le fruit. Certaines variétés sont plus sensibles, comme l’Aglandau mais toutes les variétés sont susceptibles d’être atteintes.
On observe actuellement des papillons dans les pièges. Par contre, les oliviers ayant un peu de retard, on observe les dégâts sur boutons floraux uniquement sur les vergers précoces. Les symptômes sont des fils de soie dans les inflorescences de l’olivier, ressemblant à une fine toile d’araignée sale. Les petites chenilles pénètrent dans les boutons, mangent le pistil et les étamines de la fleur.
Cette année, la population n’est pas importante, mais il faut surveiller selon les variétés et les secteurs.
Sur certains vergers, il faut prévoir une intervention pour limiter l’action de ces chenilles et le développement des autres générations. On intervient quand les inflorescences de l’olivier sont au stade « boutons blancs », c’est-à-dire quand les boutons floraux de l’olivier commencent à blanchir, stade très éphémère, qui dure tout au plus 1 semaine. Le traitement se fait quand on a plus de 10% de feuilles minées en hiver. Il existe un produit biologique chez les distributeurs, efficace s’il est positionné juste avant le stade « boutons blancs » des fleurs et par un temps sans vent. Il faut renouveler le traitement une semaine après le premier et bien mouiller le feuillage. Les particuliers ont accès à ces produits.
Dès que vous utilisez un produit même biologique, protégez-vous