mouche de l’olive

La mouche de l’olive est le principal ravageur des oliveraies françaises. Ces dégâts peuvent atteindre 100% des fruits et diminuer la production française de 70% comme cela a été le cas en 2014. Pour limiter ses attaques, quelques petits conseils :

1. savoir la reconnaitre et la suivre. Je ne vais pas vous demander d’apprendre à voler, mais on peut suivre l’évolution de la mouche grâce à des pièges qu’il est facile de fabriquer :

   Le gobe-mouche en verre est maintenant un objet de décoration; il se décline maintenant en plastique pour plus de résistance aux chocs dans l’olivier sous l’effet d’un mistral ou d’une tramontane et en plusieurs couleurs (transparent, jaune, vert). La technique est cependant la même : attirer les mouches grâce à une solution alimentaire. Cette technique est simple, peu couteuse car le piège est réutilisable pendant quelques années, et la solution alimentaire est facile à préparer (5% de phosphate d’ammoniac dans de l’eau). Il vous faudra par contre trier les mouches pour reconnaître celle qui nous interesse !

   Le piège sexuel est composé d’une plaque jaune engluée des 2 cotés et d’une capsule contenant des phéromones femelles de Bactrocera oleae (le petit nom latin de la mouche !). Ce piège est à usage unique, à remplacer tous les mois : il est plus coûteux que le gobe-mouche mais il est plus sélectif aussi dans les prises de mouches. Vous le trouverez en jardinerie Vous pouvez aussi vous le fabriquer

   Le piège se pose dès le mois de juin. On choisit un arbre qui attire bien les mouches, soit parce que vous avez observé qu’il est toujours atteint, soit un arbre avec de gros fruits, murissant plus tôt que les autres, ou à coté d’une piscine. On le met dans l’arbre, sur une branche assez grosse, sur la face sud de l’arbre. On en met en général 1 par verger pour les plus petites surfaces. Le(s) piège(s) se relève(nt) plusieurs fois par semaine (au moins 2 fois) : on compte les mouches présentes dans le piège et on les enlève.

2. savoir la limiter : il faut intervenir dès que la 1ere mouche est capturée, soit avec un insecticide, soit avec une argile. Il faut ensuite renouveler les traitements tant que la mouche est présente et que les conditions climatiques sont favorables. Prévoir un pulvérisateur en bon état de marche, il faut compter au moins 4 à 5 traitements pour la saison (et parfois plus !). On peut compléter l’action des produits avec des pièges (bouteilles, plaques, jaunes). La chaleur limite aussi l’action de la mouche, dès que les T° dépassent 30°C.

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