La teigne de l’olivier est un petit papillon de couleur gris-argentée, dont la larve s’attaque uniquement à l’olivier. Trois générations ont lieu tous les ans :
- une en hiver, où la chenille vit dans et sous les feuilles; elle se nourrit du parenchyme de la feuille et forme ainsi des mines, galeries dans la feuille
- une au printemps, où la chenille rentre dans les boutons floraux et se nourrit du pistil et des étamines en formation
- une en été, où la chenille rentre en juillet dans le noyau pas encore dur, se nourrit de l’amandon et ressort début septembre
Les dégâts provoqués par ce ravageur sont donc sur 3 organes différents de l’olivier : les feuilles, les inflorescences et les fruits; les plus préjudiciables pour un producteur étant ceux au niveau de la fleur et du fruit.
Actuellement, la génération hivernale s’est transformée en papillon après une étape de chrysalide. Les femelles pondent sur les inflorescences, et on commence à voir des dégâts sur les boutons floraux : petits trous de pénétration de la chenille avec des fils de soies dans l’inflorescence. Plus la chenille va grossir, plus les dégâts seront importants et les fleurs sècheront avant de pouvoir s’ouvrir.
Pour limiter l’action de la teigne, on peut utiliser un produit de traitement biologique à base de Bacillus thuringiensis. Appliqué dès que les boutons floraux passent du vert clair au blanc, ce traitement unique et ciblé sera efficace sur le bon stade de la teigne. Appliqué trop tôt, il pourra être lessivé par les pluies; appliqué trop tard, les dégâts seront irrécupérables. Si le traitement a été bien fait, il n’y aura ensuite plus besoin d’intervenir sur les 2 autres générations.
Vous pouvez également favoriser l’installation d’oiseaux insectivores dans votre verger, comme poser des nichoirs à mésange, raisonner l’emploi de produits phytosanitaires, laisser l’enherbement naturel se développer entre les arbres, planter des essences végétales à proximité des oliveraies qui apportent des insectes sans danger pour l’olivier.
Un petit article écrit il y a quelques années sur la teigne de l’olivier ici
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