Ma sélection du CGA !

Cette année, je vous ai fait ma petite sélection des producteurs oléicoles primés au CGA :

– le Mas des Bories, une médaille d’Argent en Huile d’Olive AOP Provence. Une excellente huile  aux aromes de verdure et de banane, composée d’un assemblage des 4 variétés du domaine, élaborée par Claire de Fina, productrice et moulinière. Une petite exploitation et un moulin situés à Salon de Provence, à visiter avec la propriétaire !  Moulin à huile – producteur d’huile d’olive AOP Provence (masdesbories.com)

– Font de Mazeilles, une médaille d’Argent en Huile d’Olive Fruité Vert. Ce domaine et moulin, situé à Sauvian dans l’Hérault, élabore ses huiles avec soin, en récoltant les olives à bonne maturité et en les triturant de suite. Julien et Séverine Dalens élaborent ensuite un assemblage pour obtenir « la Divine », une huile avec des aromes de verdure et une pointe de tomate : divin !   Font de Mazeilles

– SCEA Guihen, une médaille d’Or en Huile d’Olive de la Vallée des Baux de Provence. Sous cette dénomination, c’est le renouveau du Mas des Barres situé à Maussane les Alpilles. Pour leur 1ere année de production, Paul et Isabelle Dardel obtiennent une huile se classant au niveau des grands moulins de l’appellation : une belle réussite !  Accueil – Mas des Barres

– Oliveraie de Pech Quisou, une médaille d’Or en Huile d’Olive Fruité Mûr. Avec l’olive emblématique du Languedoc, la Lucques, Jean Marc Vincendet élabore une huile fraiche et légère avec des aromes d’amande fraiche et de  feuilles de tomate. Entre Carcassonne et Béziers, les oliviers résistent à la Tramontane et les olives se gorgent du soleil estival. Une exploitation familiale à découvrir !  Oliveraie de Pech Quisou, Huile d’olive Lucques  oliveraie-pechquisou.fr

Et une petite mention particulière pour les Lucques fraiches de la Coopérative de Clermont l’Herault, médaille d’Argent, idéales à l’apéro !

Les maladies du feuillage

Comme toute plante, l’olivier a son cortège de ravageurs et de maladies, qui lui sont propres ou qu’il partage avec d’autres espèces.

La plus connue et la plus répandue est la maladie de l’œil de paon. Elle est présente sur toutes les variétés en plus ou moins grande quantité, certaines variétés étant très sensibles. Elle se manifeste par des taches rondes sur les feuilles, de couleur d’abord noire/grise, puis jaune, orange…en cercles concentriques. Elle est présente toute l’année sur les feuilles. En quantité très importante, on observe une chute prématurée des feuilles, en général en fin de printemps. La propagation de la maladie se fait lors des pluies > 9°C, de février à mai et d’octobre à décembre.

Une maladie plus sournoise, qui prend de l’ampleur depuis quelques années, c’est la cercosporiose. Due également à un champignon, elle se caractérise par un feutrage gris/noir à la face inférieure des feuilles. A un stade assez développée, la feuille jaunie et chute. Cette chute peut être très importante certaines années, sur les variétés sensibles comme le cayon ou la picholine, surtout si elles ont fortement produit d’olives. La période la plus critique pour cette maladie c’est l’hiver, novembre-décembre.

Pour limiter l’impact de ces maladies sur vos arbres et sur votre production d’olives, plusieurs techniques doivent être combinées : une taille annuelle qui dégagera les branches à l’intérieur des arbres et permettra au moindre souffle d’air de passer et de sécher les spores des champignons + une bonne nutrition des arbres qui résisteront mieux aux attaques des pathogènes et continueront de pousser malgré la chute des feuilles + des traitements à base de cuivre (seul ou mélangé avec des engrais) aux périodes propices comme février, mars ou avril (selon les pluies), octobre et décembre – attention, le cuivre est limité à 4 kg/ha/an.

Fertiliser son olivier : aider le sol à le nourrir !

En février, c’est l’époque d’apporter à l’olivier de quoi se nourrir et démarrer l’année sur de bonnes bases. L’olivier n’a pas besoin de beaucoup de nourriture pour vivre, il peut se contenter de ce qu’il trouve dans le sol même si depuis de nombreuses années, aucune fertilisation n’est apportée. Mais dans ce cas, ne lui demandez de produire tous les ans des olives  !

Comme toute plante, l’olivier est dépendasolnt du sol dans lequel il pousse. Ce sol lui sert de support et d’ancrage, mais également de source de nourriture et d’eau. C’est banal mais c’est souvent oublié !

Un sol idéal pour l’olivier est un sol calcaire, de pH > 8, filtrant donc caillouteux ou sableux, exposé de préférence au sud, peu gélif, un peu profond.

Le sol nourrit l’arbre : il contient tous les éléments dont une plante a besoin. Outre les 3 éléments principaux azote (N), phosphore (P) et potasse (K), il apporte des éléments en moins grande quantité mais aussi indispensables à l’arbre : magnésium (Mg), fer (Fe), zinc (Zn), manganèse (Mn), bore (B), silice (Si)…. Un sol que l’on ne nourrit pas s’appauvrit (puisque les plantes puisent dans le sol) et ne pourra plus jouer son rôle nourricier. Il faut donc tous les ans lui apporter ce dont les oliviers ont besoin (éléments, eau) mais aussi de la matière organique pour que les micro-organismes puissent jouer leur rôle de décomposeur, dépollueur, transformateur… eh oui ! tout ça !!!

Olivarbo - Apport de grignons d'olivesLe sol abreuve l’arbre : les plantes ont besoin d’eau pour vivre et c’est encore le sol qui leur apporte cet élément essentiel. Le sol doit être un peu argileux pour garder une réserve d’eau pour les plantes, mais pas trop car l’olivier n’aime pas que ses racines soient noyées !

L’apport de nourriture : pour qu’un olivier produise, il faut donc lui apporter de l’eau et des engrais, surtout dans les sols pauvres et secs sur lesquels les oliviers sont souvent implantés. En quantité annuelle, l’arbre aura compostbesoin de : azote (N) 100 U ou 400 g/arbre, phosphore (P) 50 U ou 200 g/arbre, potasse (K) 100 U ou 400 g/arbre, magnésium (Mg) 25 U ou 100 g/arbre + des oligoéléments essentiels en petite quantité (Bore, Manganèse, Zinc, Fer).

Pour apporter ces éléments à l’olivier, on utilise des engrais, disponibles dans toutes jardineries ou distributeur professionnel. Il y a les engrais minéraux, qui peuvent contenir uniquement les 3 principaux éléments (NPK+Mg), ou des engrais plus complets avec des oligo-éléments, également des engrais organiques souvent plus complets car issus de fumiers, compost.. mais souvent moins dosés en éléments. Il existe aussi des organo-minéraux qui combinent l’apport de matières organiques et un complément chimique en éléments. Les engrais « special olivier » sont souvent bien dosés pour notre culture, mais les engrais organique à base de fiente de poules sont les préférés des oliviers !!

Ces engrais doivent être apportés tous les ans, en plusieurs fois, en mars, avril, encore en mai s’il est pluvieux et encore une petite quantité en octobre.

Et bien plus encore : n’oubliez pas d’apporter également de la « nourriture » au sol, sous forme de déchets verts, compost, grignons d’olives, fumier peu pailleux…. ça s’appelle de la matière organique et ça permet au sol de vivre et de jouer son rôle nourricier et décomposeur.