Au printemps, sur les jeunes pousses et surtout sur les inflorescences, on observe sur les oliviers des amas de « coton » : cette substance blanche, filandreuse et poisseuse est due à la présence d’un ravageur de l’olivier.
Le psylle de l’olivier, de son petit nom Euphyllura olivina, est un insecte hémiptère de la famille des psyllidés; c’est un insecte piqueur-suceur, qui se nourrit de la sève, très abondante au niveau des pousses des feuilles et des inflorescences.
Ce sont les larves qui produisent ce miellat cotonneux et poisseux : quand on enlève délicatement le miellat, on peut observer à la loupe, ce petit insecte de couleur beige et noir, qui se déplace peu et à 2 yeux rouges bien reconnaissables.
Le psylle réalise 2 à 3 générations par an, la plus visible étant celle sur les inflorescences. On peut l’observer également sur les pousses de printemps ou d’automne. L’adulte est caractéristique de cette espèce, de couleur verdâtre, avec des ailes en forme de toit sur l’abdomen.
Aucun traitement n’est à envisager contre le psylle de l’olivier : tout un cortège d’insectes viennent se nourrir des larves et diminuent ainsi les populations de ce ravageur. Il s’agit majoritairement de punaises prédatrices (autre que la punaise verte bien connue !) de la famille des anthocoridae et des miridae, d’araignées, très nombreuses dans les oliviers et d’autres insectes moins connus mais tout autant efficaces. Les fleurs de l’olivier s’ouvrent normalement et le coton « disparaît » grâce à l’action de cette faune quasi-invisible….pour favoriser ces insectes qui aident l’oléiculteur, laissez enherbé votre verger, évitez les traitements de produits toxiques, favorisez l’implantation de plantes refuges comme l’arbre de judée, le nerprun, le chêne, le tilleul, le cornouiller sanguin, le laurier-tin, le lierre (en le limitant !).
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